Tayeb Louh ministre de la Justice, garde des Sceaux Au total, huit femmes ont été promues à différents postes dont deux au titre de présidente de la cour. Du nouveau dans le secteur de la justice. Le président Abdelaziz Bouteflika a procédé, jeudi dernier, à un mouvement partiel dans le corps de la magistrature. Des nominations au titre des présidents de cour, des procureurs généraux et des présidents des tribunaux administratifs et commissaires d'Etat ont été officiellement apportées. «Conformément aux dispositions de l'article 92 de la Constitution et de l'article 49 de la loi organique n°04-11 du 21 Rajab 1425, correspondant au 6 septembre 2004, portant statut de la magistrature, Son Excellence, M.Abdelaziz Bouteflika, président de la République, président du Conseil supérieur de la magistrature, a procédé, ce jour, à un mouvement partiel dans le corps de la magistrature», indique un communiqué de la présidence de la République. Ce changement était prévisible puisqu'il répond à un souci d'insuffler une nouvelle dynamique dans le corps des magistrats. Il est surtout question d'apporter du sang neuf qui mette à profit les instructions fermes en rapport avec la nécessité d'une modernisation efficace et effective du secteur, adossé à un niveau de formation adéquat. Le souci est omniprésent dans les différentes sorties publiques du ministre de la Justice. Pour ce dernier mouvement l'on sent une réelle volonté de promouvoir de nouvelles têtes. Ainsi, 10 promotions en qualité de président de la cour ont été opérées, sur 11 postes concernés. On aura constaté, en effet, une réelle volonté d'injecter de nouvelles compétences à un niveau de responsabilité stratégique dans la pyramide de la justice. Les présidents de cours, rendent la justice après appel et portent sur leurs épaules la crédibilité de l'institution judiciaire. Celle-ci connaît, faut-il le souligner, quelques dysfonctionnements qui obligent souvent au recours quelque peu abusif à la Cour suprême. La qualité des jugements rendus est dans une large part en rapport direct avec la formation. Les nouveaux présidents de cour auront donc la lourde responsabilité de corriger un tant soit peu ces dysfonctionnements. Deux femmes figurent parmi les dix juges promus au poste de président de la cour. Il s'agit de Daoud Zoubeida, présidente de chambre à la cour de Bouira, en qualité de présidente de la cour de Sétif, et Berriah Kheira, commissaire d'Etat près le tribunal administratif de Mostaganem, en qualité de présidente de la cour de Relizane. Ces changements ont touché les différentes régions du pays entre autres Ghardaïa, Adrar, Oum El Bouaghi, Bouira, Tizi Ouzou, Batna et Msila, Boumerdès, Bouira et Mostaganem. Au titre des procureurs généraux, 14 nominations ont été annoncées. Parmi elles, une seule femme, Ouled Meriem Amel Eddine, premier procureur général adjoint près la cour de Guelma, a été promue en qualité de procureur général près la cour de Khenchela. Autre changement qui concerne les présidents des tribunaux administratifs. Dans cette fonction, 11 nouvelles nominations ont été décidées par le chef de l'Etat. Un autre signe de la volonté de renouveler le corps de la magistrature. Dans le lot, trois femmes ont été promues au titre de présidente du tribunal administratif de Mascara, de Bordj Bou Arréridj et celui de Tipasa. Au titre de commissaire d'Etat Doua Fatima Zohra, commissaire d'Etat près le tribunal administratif de M'sila, en qualité de commissaire d'Etat près le tribunal administratif de Djelfa. Ce n'est pas tout. D'autres procureurs et présidents de chambre, qui sont au nombre de sept, ont été promus au titre de commissaires d'Etat. Ce que l'on constate de ce remaniement partiel dans le corps de la magistrature est le fait que la femme figure dans les changements qui ont été opérés sur plusieurs plans. Au total, huit femmes ont été promues à différents postes dont deux au titre de présidente de la cour. Ce qui confirme la volonté du président de la République à promouvoir le rôle de la femme dans la société. Ce changement intervient, faut-il le rappeler, un mois après le remaniement du gouvernement qui a vu l'arrivée de 12 nouvelles têtes. Après les magistrats, le chef de l'Etat va procéder à un remaniement dans le corps des walis et même dans le corps diplomatique. Le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune avait affirmé lors d'une conférence de presse qu'il a animée à l'issue de l'adoption du Plan d'action par le Sénat, qu'un mouvement dans le corps des walis sera opéré prochainement pour remplacer les walis promus au poste de ministre.