La nouvelle réglementation sur le commerce extérieur attribue de nouvelles prérogatives au premier ministre. Abdelmadjid Tebboune, qui est désormais le principal décideur pour l'octroi des licences d'importation non automatiques. Le décret exécutif fixant les conditions et les modalités d'application des régimes de licences d'importation, publié au dernier Journal officiel, a subi une révision en précisant que l'octroi des licences d'importation non automatiques est soumis à l'accord du Premier ministre. Auparavant, les décisions d'importations dites non automatiques sont accordées par le ministre chargé du Commerce, après proposition du comité interministériel permanent. Abdelmadjid Tebboune, connu pour sa rigueur et sa détermination à mettre fin à l'anarchie qui règne dans le domaine des importations ainsi que pour préserver la santé financière du pays, aura les coudées franches pour appliquer sa politique sans contraintes réglementaires. De cette manière, il aura l'information en temps réel sur les mouvements des marchandises et biens provenant de l'étranger. Il devra donc faire face aux barons de l'importation qui ont brassé des milliards de dollars sans investir dans la production locale. Il y a lieu aussi de mentionner que le comité interministériel permanent chargé de l'octroi des licences d'importation a connu un changement. Le comité verra l'addition d'un représentant du département ministériel concerné par le produit soumis au dispositif de licence, lorsque le secteur n'est pas représenté en permanence au niveau du comité. Le comité était composé de deux représentants du ministère des Finances, d'un représentant du ministère de l'Industrie, d'un représentant du ministère de l'Agriculture et d'un représentant du ministère du Commerce. Ce dernier préside le comité, alors qu'auparavant, celui-ci était présidé par le Secrétaire général du ministère du Commerce. Ces changements prouvent que les pouvoirs publics ont pris la mesure du danger qui guette l'Algérie en continuant à importer sans contrôle et sans régulation des marchandises et des biens. L'effondrement des finances publiques, avec la diminution inquiétante des réserves de change et la baisse conséquente des revenus d'exportation des hydrocarbures, a poussé les autorités à revoir l'organisation du commerce extérieur et à encourager la production locale pour se substituer aux importations.