Une trentaine d'élus de l'Assemblée populaire nationale, représentant la wilaya d'Alger, ont effectué jeudi en compagnie du wali, Abdelkader Zoukh, une visite dans quelques chantiers emblématiques inscrits dans le cadre du plan de développement stratégique de la capitale. Cette rencontre avec le chef de l'exécutif a été pour certains d'entre eux une prise de contact avec le mégaprojet qui s'étale entre 2015 et 2035. Avant la visite, le wali et le directeur de l'urbanisme, Yazid Gaouaoui, ont respectivement présenté le plan stratégique en question, en mettant l'accent sur ses portées économique, sociale et politique, et dont l'objectif essentiel est de redonner à Alger sa place méritée parmi les plus grandes métropoles méditerranéennes, mais aussi mondiales, en permettant une ouverture sur les opportunités d'investissement par des partenariats public-privé, pour que le territoire devienne une ressource. Stratégiquement, dira le wali, le plan comprend plusieurs segments d'intervention, dont on citera l'éradication de l'habitat précaire à travers les 22 opérations de relogement effectuées jusqu'à présent, et totalisant près de 50 000 familles depuis 2014, uniquement dans le volet social, le plan vert lié aux aménagements urbains et la récupération du foncier suite aux dits relogements, l'aménagement du front de mer et la future opération de transfert du port vers Cherchell, dont les travaux sont en cours, le désengorgement de la circulation par une étude en voie d'exécution avec, notamment, la pose de 500 feux tricolores au niveau des carrefours stratégiques de la capitale, le dossier concernant le plan de sauvegarde de la Casbah. Pour sa part, le directeur de l'urbanisme est revenu sur le volet PDAU(plan directeur d'aménagement et d'urbanisme), en expliquant les ambitions du grand projet urbain, à savoir une ville emblématique, une ville jardin, une ville mobilité, une ville sûre, une ville compétitive et une ville de bonne gouvernance. Le nouveau PDAU, faut-il le rappeler, est opérationnel suite à la publication du décret exécutif y afférent, de portée intercommunale et couvrant la totalité de la wilaya, est porteur d'ambitions pour Alger, avec une véritable vision stratégique qui va guider vers un développement durable. «Un instrument, expliquera le responsable, qui dégage 82 projets structurants fonctionnant comme un levier de développement harmonieux et durable du territoire, stimulant un parcours effectif de régénération des centres urbains». Parmi ces projets,,on notera la protection de la zone humide de Réghaïa, l'aménagement du parc de Baïnem, l'aménagement de oued El Harrach et la création de la ville de Sidi Abdallah. La réhabilitation du centre historique de la Casbah, les terrasses du port, le grand aquarium d'Alger, la création de nouveaux pôles d'habitat intégrés, des écoles, des piscines, figurent aussi parmi ces projets. Parallèlement, le PDAU a permis la réhabilitation de plusieurs opérations telles que l'embellissement de oued El Harrach, la promenade des Sablettes ainsi que le verdissement des axes routiers emblématiques, et le relogement des habitants des bidonvilles, qui a donné lieu à la récupération de centaines d'hectares de foncier. Le directeur de l'urbanisme est, également, revenu sur les 27 projets structurants générés par le plan et concernant, outre l'habitat, la cohésion sociale et territoriale, le réseau routier fondamental (macromaillage), le programme de réhabilitation du centre d'Alger et les différents pôles d'habitat intégrés. Le PDAU doit offrir, en conséquence, un déplacement souple pour ses habitants, et un transport efficace et aisé visant l'aménagement d'une grande ville polycentrique, qui cherche à se désengorger l'hypercentralité en la répartissant vers de nouvelles centralités organisées à proximité des nœuds de son système de transport principal. Pour rappel, les grandes étapes d'exécution du plan en question s'étalent sur vingt ans. Une première étape concerne l'embellissement de la capitale, l'aménagement de la baie d'Alger et les nouvelles polarités ou centralités urbaines, la requalification de la périphérie et la cohérence et l'équilibre urbain entre les 57 communes et, enfin, la consolidation de tout le territoire avec l'achèvement du grand projet. A noter que la visite des parlementaires a concerné les projets de restauration de plusieurs monuments historiques de la Casbah comme le palais Hassen-Pacha, le palais du Dey où eut lieu le fameux coup d'éventail, la mosquée El Barrani dans le quartier de Bab Djedid. A Bab El Oued, les élus ont pris connaissance de l'avancement des travaux relatifs à l'aménagement du front de mer, les piscines d'El Kettani et les aires de jeux de Qaâ Essour. Respectivement à Hussein Dey et à El Harrach, des exposés leurs ont été présentés sur l'aménagement de la promenade des Sablettes et les espaces de détente et des stades de proximité au lieu-dit La Prise d'eau. Enfin à Baraki, les élus ont visité le projet du stade éponyme où ils ont reçu toutes les explications concernant l'état d'avancement de cette infrastructure dont la livraison garde toujours ses secrets.