Une délégation du Fonds monétaire international (FMI) a effectué du 11 au 13 juillet une mission de travail en Algérie. Conduite par le directeur du département Moyen-Orient, Afrique du Nord et Asie centrale du Fonds, Jihad Azour, cette mission a été reçue par des membres du gouvernement. En effet, le FMI a dépêché en Algérie une délégation pour s'enquérir de la situation économique du pays et prendre connaissance des décisions prises par les pouvoirs publics pour faire face à la crise financière. Jeudi, c'est le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, qui a reçu le directeur du département Moyen-Orient, Afrique du Nord et Asie centrale du Fonds monétaire international (FMI), Jihad Azour, avec qui il a évoqué les perspectives de coopération entre l'Algérie et cette institution, a indiqué le département ministériel dans un communiqué. «Les entretiens ont porté notamment sur les domaines d'assistance technique des finances publiques», a précisé la même source. Au cours de cette rencontre, le ministre des Finances et le responsable du FMI ont également procédé à l'échange des «points de vue sur l'évolution des situations économique et sociale tant sur le plan national qu'international». Le ministre du Commerce, Ahmed Saci, a également reçu mercredi cette délégation d'experts du Fonds monétaire international (FMI). Selon un communiqué du ministère, il a été évoqué lors des entretiens plusieurs questions économiques, notamment le secteur du commerce. Le ministre a présenté les «mécanismes mis en place par l'Etat à l'effet de protéger l'économie nationale, promouvoir le produit national, protéger le consommateur et réaliser l'équilibre entre les exportations et les importations à travers le système des licences d'importation tout en préservant les accords de partenariat avec tous les partenaires». M. Saci a mis en exergue à cette occasion les «démarches de l'Algérie visant à augmenter les parts de l'exportation hors hydrocarbures et les efforts consentis par le ministère du Commerce dans ce domaine sur les plans législatif, accompagnement et mesures incitatives en faveur des acteurs économiques». La réforme de l'économie nationale a été également au centre des discussions entre le ministre de l'Industrie et les experts du FMI. Mahjoub Bedda, qui a accueilli le directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale du Fonds monétaire international (FMI), Jihad Azour, a passé en revue les réformes engagées par le gouvernement, notamment en ce qui a trait au «développement et à la diversification de l'économie en vue de réaliser une croissance solide et durable en se basant sur les petites et moyennes entreprises (PME) et le renforcement de la production nationale». Cette rencontre «fructueuse» a porté également sur les moyens de développement des PME et des entreprises émergentes sur l'ensemble du territoire national, notamment dans les régions des Hauts Plateaux et le sud, en tant que défi relevé par le gouvernement, ainsi que le renforcement de la coopération entre les deux secteurs privé et public, a indiqué M. Bedda. Pour sa part, M. Azour a qualifié sa visite en Algérie de «très importante» eu égard à «la place de l'Algérie et son rôle sur le plan économique». Le responsable a évoqué le rôle du FMI en matière de soutien du cadre économique et d'assistance technique au profit de l'administration algérienne. Le directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale a mis l'accent sur l'importance des entreprises privées dans la croissance économique et la création opportunités d'emploi dans ce contexte marqué par le recul des recettes pétrolières du pays. Il a ajouté dans ce sens que le secteur vital des PME conférait une «plus grande flexibilité à l'économie», mettant en exergue la compétitivité de l'économie nationale et les politiques économiques engagées par le gouvernement algérien dans ce sens. M. Azour a exprimé «sa disponibilité à coopérer avec un pays comme l'Algérie qui possèdes des ressources humaines et naturelles importantes et diversifiées, ce qui fait d'elle un espace propice à l'investissement, et entretient de bonnes relations avec le FMI».