Alors que les stocks américains de brut auraient diminué la semaine dernière, selon les premières données hebdomadaires disponibles, les prix du pétrole étaient en hausse hier en cours d'échanges européens. Dans la matinée, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 51,24 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 44 cents par rapport à la clôture de la veille. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour le contrat de septembre gagnait 33 cents à 47,88 dollars. Les cours remontaient après avoir atteint un plus bas en trois semaines avant-hier, à 50,02 dollars pour le Brent et à 47,02 dollars pour le West Texas Intermediate (WTI). Les analystes notaient la baisse des réserves américaines, selon les données de la fédération professionnelle de l'American Petroleum Institute (API) pour la semaine achevée le 11 août. «Les réserves américaines ont diminué de 9,2 millions de barils la semaine dernière, selon l'API. Les données plus officielles de l'EIA (Agence américaine d'information sur l'énergie) devraient faire état d'une baisse moins prononcée, selon les analystes», a commenté Ipek Ozkardeskaya, analyste chez London Capital Group. Les stocks de brut pourraient avoir reculé de 3,4 millions de barils, ceux d'essence de 450.000 barils, et ceux de produits distillés de 250.000 barils, selon la médiane d'un consensus d'analystes compilé par l'agence Bloomberg. «La baisse notée par l'API soutient la théorie que la stabilisation des réserves américaines, qui étaient surabondantes, est en cours», ont noté les analystes de Commerzbank. «Il est notable que cette baisse est due à une baisse des importations américaines de brut, ce qui indique que les baisses de production de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) a un effet», ont-ils ajouté. L'Opep s'est engagée avec d'autres producteurs, dont la Russie, à respecter des objectifs de production pour limiter l'offre mondiale et rééquilibrer le marché, accord établi fin 2016 et qui doit tenir jusqu'à fin mars 2018.