Les cours du pétrole dégringolaient, hier en fin d'échanges européens, ignorant la baisse, plus forte que prévu, des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine dernière, le Brent tombant à un nouveau plus bas en six mois. A 16h20 GMT, le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 49,36 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 63 cents par rapport à la clôture de mardi. Le brent est tombé vers 16h GMT à un nouveau plus bas en six mois à 49,02 dollars le baril. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 54 cents à 45,20 dollars. Le WTI a atteint vers 16h GMT son minimum depuis le 20 mars à 44,88 dollars le baril. Selon le département américain de l'Energie (DoE), lors de la semaine achevée le 31 juillet, les réserves commerciales de brut ont baissé de 4,4 millions de barils à 455,3 millions, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg ne s'attendaient qu'à un déclin de 1,63 million. Ce repli est également plus important que le recul de 2,4 millions de barils annoncé la veille par la fédération professionnelle American Petroleum Institute (API), mais contre toute attente il n'a pas été d'un grand soutien pour les cours du brent et du WTI. La référence américaine du brut, le WTI, s'est retrouvée plus rapidement sous pression que le brent, mais la référence européenne n'a pas tenu beaucoup plus longtemps dans le vert après la publication des statistiques. «Le manque de réponse plus favorable (...) au rapport sur les stocks ne me surprend pas dans l'environnement morose dans lequel les prix évoluent en ce moment», estimait Fawad Razaqzada de Forex. L'analyste pointait également du doigt un gonflement inattendu des stocks d'essence et une hausse de la production américaine après la baisse de la semaine précédente. Les réserves d'essence ont augmenté de 800 000 barils, alors que les analystes de Bloomberg avaient prévu un léger déclin de 200 000 barils et l'API une baisse plus nette d'un million. Et les stocks de produits distillés (dont le gazole, le fioul de chauffage, le kérosène) ont progressé de 700 000 barils.