Le coup d'envoi de la 10e édition du Festival de la chanson et de la musique oranaise a été donné, lundi, au Théâtre régional Abdelkader-Alloula, dans une ambiance empreinte de nostalgie, de ferveur et d'enthousiasme devant un public nombreux. Pour cette soirée d'ouverture, un hommage particulier a été rendu au chantre de la chanson oranaise Blaoui Houari, décédé récemment à l'âge de 91 ans. Le wali d'Oran, Mouloud Cherifi, a honoré la famille de l'artiste défunt, représentée par son fils aîné. L'orchestre du festival, conduit par Bey Bekkaï, a entonné un hommage au maître par un patchwork musical composé de nombreux succès du défunt Blaoui Houari. Une initiative très appréciée par le public qui a montré sa satisfaction pour cet hommage si particulier. Les organisateurs du festival n'ont pas manqué, d'autre part, d'honorer d'autres figures de la musique oranaise : paroliers, musiciens et chanteurs décédés récemment, à savoir Senhadji Guendil, Ahmed Saïdi, Belhadri Belhadri, Houari Aouinet et Taibi Tayeb. Dans son allocution d'ouverture, le wali d'Oran a mis en relief l'apport de feu Blaoui Houari à la musique oranaise et algérienne, ainsi que son combat pour le pays et son indépendance. M. Cherifi a également mis en évidence la musique oranaise qui a enfanté de grands noms, devenus stars pour certains d'entre eux, véritables ambassadeurs de la culture algérienne dans le monde entier, tout en affirmant l'intérêt accordé par les pouvoirs publics à l'aspect culturel dans le développement global, notamment dans le cadre du programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Le wali de la ville a également souligné que la culture, dans toutes ses manifestations, fait partie intégrante du programme de développement du pays, aux côtés de l'économie dans tous ses aspects. De son côté, le directeur de la culture de la wilaya d'Oran, Kouider Bouziane, a mis en exergue les caractéristiques de la musique et de la chanson oranaises, soulignant qu'elles sont le miroir d'une société noble emprunte de sagesse, ajoutant que le festival, qui coïncide avec la date du 20 août, honore non seulement Blaoui Houari l'artiste, mais également le moudjahid. Pour sa part, le chanteur Barroudi Bekhedda, considéré comme le fils spirituel du défunt Baloui Houari, a ouvert le festival en reprenant des extraits de nombreux succès du chantre disparu, à la grande joie du public qui l'a accompagné durant toute sa prestation. La soirée s'est poursuivie avec plusieurs autres artistes, dignes représentants de la chanson oranaise et tous les anciens élèves de Blaoui Houari, notamment Houria Baba, May Abdallah, Hakima Belouandji et Kamel Mellouk. Par ailleurs, pour cette 10e édition, six jeunes chanteurs amateurs participeront au concours avec la condition de présenter de nouvelles chansons, et non pas des reprises. Le festival qui se déroule au Théâtre régional Abdelkader-Alloula du 21 au 24 août, soit deux jours de moins que d'habitude, n'a pas échappé aux restrictions budgétaires dues à la situation économique du pays.