«A ce jour, il n'y a eu qu'un seul cas de grippe porcine découvert à Oran. Il s'agit de celui d'une enfant âgée de 13 ans qui habite la ville française de Besançon et qui est arrivée en vacances à Oran avec son père et son frère via le port d'Alicante, le 24 juin. Elle a été prise en charge dans le centre de référence et elle est actuellement en voie de guérison», a affirmé hier Mme Belarbi, responsable du service prévention à la direction de la santé et de la population, lors du forum de Sada Wahran. Elle a indiqué dans ce cadre que le dispositif de veille et de prévention mis en place a bien fonctionné et a permis de détecter et de prendre en charge cette malade orientée par un médecin privé vers les structures publiques où elle est hospitalisée. «Son père et son entourage familial ont été également auscultés et ne présentent aucun symptôme clinique de la maladie», a-t-elle affirmé. Mme Belarbi a présenté au cours de cette rencontre le dispositif de prévention mis en place à Oran, un dispositif installé le 27 avril, «depuis l'apparition des premiers cas de maladie dans le monde», a-t-elle souligné, ajoutant qu'il englobe toutes les structures sanitaires (établissements de santé de proximité, établissements hospitaliers spécialisés et le CHUO) et l'ensemble des médecins exerçant à titre privé à Oran. Pour assurer une meilleure efficacité à ce dispositif, elle a annoncé que les équipes médicales détachées au niveau du port et de l'aéroport ont été dotées de moyens à même de leur permettre de mener à bien leur mission. Parmi ces équipements, elle annoncera près de 12 000 thermomètres (frontaux et autres) mis à la disposition de ces équipes, en attendant l'arrivée des caméras thermiques promises par le ministère de la santé. Mme Belarbi s'est voulu rassurante en faisant remarquer qu'il n'y a pas lieu de s'alarmer. «La population ne doit pas sombrer dans la panique. Nous avons pris toutes les mesures pour contrer cette maladie qui ne doit pas être perçue comme une grave menace sur la santé publique. A titre comparatif, le taux de létalité de la grippe saisonnière est de 2 à 5% par an, alors que celui de la grippe porcine n'est que de 0,4%», a-t-elle affirmé, précisant que la psychose est plus dangereuse que la maladie. Abordant le même sujet, le professeur Bouziane a indiqué que la maladie souffre d'un amalgame qui continue d'être entretenu. Il dira dans ce cadre que la maladie apparue en 1918 au Mexique faisant 20 millions de morts n'est pas «porcine». «Elle est provoquée par un virus de grippe qui a muté après un séjour dans le creuset que constitue l'appareil olfactif du porc. Sa transmission à l'homme s'est faite à titre exceptionnel. Pour se prémunir, il est nécessaire d'observer une bonne hygiène (lavage fréquent des mains au savon liquide, visite médicale en cas de suspicion, éviter les visites de personnes atteintes de grippe, entre autres)». Il conseillera dans ce contexte aux futurs hadjis de se faire vacciner contre la grippe, une mesure qui n'est pas obligatoire mais seulement préventive.