Afin de trouver une solution pour les 3 000 tonnes de déchets jetés chaque jour à travers les quartiers de la capitale, une étude pour la création d'un centre de traitement des déchets sera prochainement lancée. C'est ce qu'a annoncé, hier, la ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables, Fatma Zohra Zerouati, lors d'une conférence de presse en marge du lancement d'un atelier d'étude entre l'Algérie et la Corée du Sud. En présence du ministre sud-coréen de l'Environnement, ainsi que d'experts du secteur des deux pays, la ministre a affirmé que notre pays va beaucoup apprendre du savoir-faire coréen, en matière de traitement des ordures. «Avec ses nouvelles techniques, la Corée du Sud est classée aujourd'hui parmi les pays les plus propres au monde. C'est pour cela qu'une étude de faisabilité d'un centre de traitement intégré des déchets sera lancée dans peu de temps», a-t-elle précisé. Ce projet est pris en charge par l'Agence nationale des déchets (AND), du côté algérien, et par l'Institut sud-coréen de l'industrie et de la technologie de l'environnement (KEITI). Ainsi, les deux partenaires se sont fixé un délai pour mettre en œuvre un centre de traitement des déchets. Pour ce qui est des phases de ce projet, la ministre a révélé que la première sera celle de l'étude du projet, qui portera sur une durée de dix mois. Pour ce qui est des autres étapes, Mme Zerouati a fait savoir que la deuxième phase est celle des études de terrain mais aussi de la pratique. Enfin, la dernière étape consistera à mettre en marche le nouveau centre. Celui-ci, a-t-elle enchaîné, sera équipé de toutes les nouvelles technologies et aura des machines spéciales en matière de recyclage et de traitement d'ordures. «Alger-Centre produit chaque jour 3 000 tonnes de déchets, c'est pour cela que le ministère de l'Environnement a décidé de mettre en place un nouveau dispositif de traitement de déchets. Il aidera à se débarrasser des ordures qui salissent nos quartiers», a expliqué Zerouati, ajoutant que son département est en train d'essayer une nouvelle méthode pour gérer les déchets. Par ailleurs, et s'agissant de la négligence dont soufrent les centres d'enfouissement technique existants, la ministre a estimé que le problème réside dans le manque d'encadrement. «Le ministère a entamé des études à ce niveau afin de résoudre ces problèmes», a-t-elle précisé. Et de soutenir que, à l'avenir, «plusieurs études devront se faire avant d'entamer la création d'un CET, car un réel encadrement et suivi doivent l'accompagner durant sa durée de vie». Sous le slogan «Tous pour une Algérie propre», Mme Zerouati a fait savoir que des campagnes de sensibilisation seront lancées à travers les quartiers de la capitale, pour expliquer aux citoyens l'importance de préserver les villes. «Des professionnels seront présents lors de ces campagnes, afin de montrer aux gens ce qu'il faut faire pour trier leurs ordures», a indiqué la ministre. D'ailleurs, il faut préciser que l'on retrouve dans plusieurs quartiers de la wilaya d'Alger, différentes poubelles à usages distincts. Ceci afin que les ordures recyclables soient transférées aux centres spécialisés. Zerouati a, dans ce sens, soutenu que la création de centres de recyclage aidera à minimiser le gaspillage de produits, sans parler des postes de travail direct et indirect qui seront générés.