De folles rumeurs circulent sur l'avenir de l'Espagnol Lucas Alcaraz à la tête de la sélection algérienne. On laisse entendre que le nouveau driver des Verts ne fait plus l'unanimité au sein même de la direction de la Fédération algérienne de football (FAF), lorsque l'on sait que Kheïreddine Zetchi avait engagé ce technicien espagnol sans l'aval de tous les membres du bureau fédéral. Après l'élimination des A' par nos voisins libyens et la gifle prise par les A en Zambie, les doutes ont augmenté sur la capacité d'Alcaraz à remettre le onze national sur rails. Ses choix et son coaching dans les rendez-vous capitaux contre les Libyens, à Constantine, et les Zambiens, à Lusaka, ont laissé tout le monde dubitatif. Le président de la FAF attendait beaucoup de l'ancien coach de Grenade lors du match décisif face à la jeune sélection zambienne, petit poucet du groupe B dans les qualifications au Mondial russe, mais l'EN est passée complètement au travers, perdant ainsi ses ultimes espoirs de se qualifier au Mondial russe. «Alcaraz doit montrer son savoir-faire et toutes ses capacités face à la Zambie. Il connaît mieux, à présent, le football national et notre sélection», disait Zetchi, qui a connu une terrible désillusion dans la première sortie d'Alcaraz en Afrique subsaharienne. Présenté comme un «maître tacticien», l'Espagnol n'a rien démontré pour le moment sur le plan tactique, et beaucoup contestent vigoureusement le salaire (60 000 euros) qu'il perçoit en Algérie, lorsque l'on sait qu'il n'avait jamais dirigé une sélection nationale dans sa carrière. Samedi à Lusaka, on a vu une équipe complètement disloquée, perdue sur le terrain, voire à la rue. Les Verts n'ont pas pu faire la différence face à une modeste sélection zambienne, qui a évolué à dix tout au long de la seconde mi-temps pratiquement. Ils ont rendu une bien pâle copie dans leur premier match en déplacement sous la houlette de leur nouvel entraîneur, que Zetchi va convoquer ces jours-ci pour faire le point ou le bilan sur ses débuts avec l'EN, et trancher éventuellement sur son avenir. Alcaraz partira, partira pas ? Les prochains jours nous le diront. S'il reste, l'Espagnol promet une révolution chez les Verts. «A l'avenir, je ferai appel aux joueurs qui jouent pour l'équipe», a-t-il annoncé, lundi soir en conférence de presse, à la veille du match retour contre la Zambie, tout en affirmant qu'il a suffisamment de forces et d'énergie pour poursuivre sa mission et qu'il n'a pas le moindre doute sur ses capacités à redorer le blason des Fennecs. Il est à noter qu'il a signé un contrat de deux ans avec la FAF, avec deux autres années en option, et la CAN 2019 comme objectif. L'EN est déjà à son quatrième sélectionneur en l'espace d'une année (Gourcuff, Rajevac, Leekens et Alcaraz). «Cette instabilité a influé négativement sur l'EN», a admis le défenseur central, Ramy Bensebaïni. A méditer…