Même s'il ne fait plus l'unanimité au sein du bureau fédéral de la FAF et même s'il est déjà très contesté en Algérie après la honteuse double défaite face à la jeune sélection de la Zambie, dans les éliminatoires du Mondial 2018, le sélectionneur national, Lucas Alcaraz, va poursuivre sa mission à la tête des Verts. Le président de la FAF, Kheïreddine Zetchi, a décidé de lui accorder une seconde chance. Une décision soutenue par le premier responsable du sport national, El-Hadi Ould Ali. Alcaraz bénéficie d'un sursis surtout qu'il tient à poursuivre sa mission alors que son limogeage allait coûter une fortune pour la FAF lorsque l'on sait qu'il perçoit une mensualité de 60 000 euros. «On ne peut juger Alcaraz sur deux ou trois matches et changer de coach après chaque défaite», a expliqué Zetchi, hier, sur les ondes de la Radio algérienne. «Je n'ai pas été recruté pour qualifier la sélection algérienne au Mondial 2018. Mon objectif, c'est la CAN 2019. J'ai l'énergie et les capacités nécessaires pour atteindre mon objectif. Je sais ce qu'il faut faire pour remonter la pente. On doit régénérer l'équipe pour améliorer la situation et réapprendre à gagner», dira le technicien espagnol, engagé par la FAF pour deux ans, avec deux autres années en option. L'ex-driver de Grenade, qui n'a rien démontré pour le moment, a aussi le soutien des joueurs et du capitaine de l'EN, le très influent Raïs M'Bolhi, l'un des principaux instigateurs de la fameuse insurrection contre le Serbe Milovan Rajevac en novembre dernier. «Alcaraz n'est pas responsable de cette défaite. Ce n'est pas lui qui joue sur le terrain, mais nous, les joueurs. Nous sommes les premiers et seuls responsables. On ne donne pas assez, c'est inexplicable. La prochaine fois celui qui ne se sent prêt qu'il reste chez lui», fulminait M'Bolhi. Si le technicien espagnol ne trouve pas des solutions et n'améliore pas le rendement des Verts lors des deux derniers matches des éliminatoires du Mondial russe contre le Cameroun et le Nigeria, en octobre et novembre prochain, son contrat pourrait être résilié. La balle est dans son camp. Il est à noter que les éliminatoires de la CAN 2019 reprendront fin mars 2018 où les Verts se déplaceront à Banjul pour en découdre avec les Gambiens. Les camarades de M'Bolhi ont battu les Togolais à l'entame de ces qualifications à la CAN 2019.