Comme il l'a si bien indiqué avant le Mondial d'Alger, Habib Labane, l'actuel président de la Fédération algérienne de handball, semble vouloir tenir ses promesses. Un coach national pour les Verts (séniors garçons) sera bientôt en service en Algérie. Selon des sources fédérales, ce dernier sera à Alger après avoir finalisé son contrat avec les responsables de la FAHB. Peut-on souffler un ouf pour cette formation nationale qui nous a longtemps valu des satisfactions en termes de résultats techniques et laquelle pourra être de nouveau mise sur orbite en essayant de récidiver comme au bon vieux temps ? En tout état de cause, les Verts qui ne se sont pas qualifiés au dernier Mondial, (même s'ils avaient des arguments à faire valoir), se sont retrouvés sans coach. L'arrivée tardive d'un coach peut se répercuter sur la préparation et le rendement d'un groupe, mais comme dit le vieux dicton : mieux vaut tard que jamais ! Selon les mêmes sources, le coach en question, serait un Croate du nom de Hassan Afenduc, il serait âgé de 70 ans et dispose d'une belle carte de visite. Depuis le fameux Costache, un Roumain venu réformer le handball Algérien, plus tard Aziz Derouaz, issu de la même école, aucun autre entraîneur n'a eu ce privilège de mener à bien sa mission avec les Verts. Costache avait réussi son pari par une stratégie, laquelle avait propulsé la petite balle algérienne à sa plus haute distinction, bénéficiant par là, d'une meilleure visibilité. Celui-ci a également été incontournable dans plusieurs opérations dont des titres continentaux et une première apparition sur le plan mondial en 1974. Ses fruits, ce sont les Lamdjadani, Sayad, Bouzrar, Amara, Hachemi ou encore Tsabet, Grief, Akacha, des purs produits avec lesquels, il s'est tracé un long chemin. Ils avaient longtemps fait les beaux jours du hand national. Plus tard, un autre personnage incontournable du sport et du handball algérien, Mohamed Aziz Derouaz sélectionneur, venu prendre le relais de son prédécesseur Costache. Il fut l'attraction de la petite balle nationale durant une décennie. Il nous avait surpris après un Mondial 95 en Islande, où ses protégés se sont montrés à la hauteur de l'évènement. Jamais une nation n'avait fait un tel grand chelem, écrasant tout sur son passage, même la furia française fut irrésistible. Quand l'Algérie était à son apogée, la France n'était qu'une nation de seconde zone au handball, et c'est suite à de grandes reformes, un grand chantier, et une inspiration tactique venue d'Algérie que la France est devenue ce qu'elle est aujourd'hui. Pour Claude Onesta, l'ancien sélectionneur français, en direction de Aziz Derouaz, qui a reçu de la part de la Fédération internationale de handball la médaille du mérite, pour services rendus au handball, avec la mise en place d'un système défensif «3-3», aussi connu sous le nom de «défense avancée» ou encore «défense algérienne». Plus tard, Aziz Derouaz fut nommé ministre de la Jeunesse et des Sports, une promotion en somme toute logique, pour un élément qui a nettement servi son pays. Aujourd'hui, cette apogée n'est qu'une histoire difficile à digérer, et les acteurs de cette pratique espèrent qu'avec l'arrivée du Croate à la tête de l'élite de handball, tout rentrera dans l'ordre et notre balle à sept retrouvera son lustre d'antan, à moins que d'autres considérations, (comme l'ingérence), ne viennent tout chambouler.