Il y a de cela 41 ans, l'aventure de la petite balle algérienne dans un championnat du monde a commencé. Ce long parcours a permis aux différentes générations d'arriver à décrocher la 13e position sur 24 sélections, soit le meilleur classement jusqu'à présent. 1974-1990 : pas mieux qu'une dernière position Pour sa première qualification à un Mondial, l'équipe nationale manquait d'expérience pour s'illustrer lors de l'édition de 1974 qui s'est déroulée en République démocratique allemande. Mené par le Roumain Costache, le sept national n'a pas pu éviter trois défaites sur autant de matches face à la Hongrie (10-30), l'ex-Yougoslavie (12-35) et la Bulgarie (16-23). Les coéquipiers de Lamdjadani n'avaient pas été chanceux dans le tirage au sort qui les a mis face aux grandes écoles de l'Europe de l'Est. Absente durant deux Mondiaux, l'Algérie revient au devant de la scène en 1982 à l'occasion du Mondial organisé par la République fédérale allemande. Sous la coupe de Aziz Derouaz, la sélection championne d'Afrique en 1981 et seule représentante du continent, a tenté de résister devant des sélections qui connaissaient leur apogée à l'époque. Les défaites face à l'Espagne (15-19), face à la Hongrie (20-30) et face à la Suède (15-31) lors du 1er tour et lors des matches de classement face à des adversaires modestes, à savoir le Koweït (20-22), le Japon (21-22) et le match nul face à Cuba (21-21) ont été synonymes d'une 16e et dernière place. Quatre ans après, le Mondial de 1986 en Suisse a été similaire au précédent. Toujours coachés par Derouaz, nos handballeurs ont essuyé six revers face à la Suède (16-24), au Danemark (18-27), à la Hongrie (19-23), au Koweït (18-23), à Cuba (24-25) et à la Tchécoslovaquie (19-24). Au final, les Verts terminent à une peu reluisante 16e place. La Tchécoslovaquie a abrité le Mondial de 1990. Le sept national, champion d'Afrique, n'a pas pu quitter sa 16e et dernière position. Entraînés par Farouk Bouzerar, les coéquipiers de Belhocine se sont inclinés face à la Suède (20-21) championne du monde par la suite, la Hongrie (16-22), la France (20-23). En matches de classement, l'EN a réalisé deux matches nuls face à Cuba (20-20) et au Japon (21-21) et une défaite face à la Suisse (18-22). Ce qui n'a pas permis aux Algériens d'éviter la 16e et dernière position. 1995-2001 : l'épopée en Islande et en France Il aura fallu attendre 21 ans pour vivre la première qualification d'une EN au 2e tour d'un Mondial. C'était en 1995, en Islande. Sous la férule du duo Salah Bouchekriou-Mohamed Maâchou, les Saidi et consorts ont réalisé un parcours inoubliable. Débutant la compétition face à l'ogre danois, ils ont eu le luxe de battre les Vikings (25-24) qui étaient à l'époque parmi les favoris. Cette victoire, considérée comme la surprise du tournoi, a donné des ailes aux coéquipiers de l'ailier droit Loukil, qui ont poursuivi leur épopée avec un autre succès face aux Nippons (20-18). Qualifiés au second tour, les poulains de Bouchekriou ont buté sur une solide équipe suédoise (défaite 22-28). En matches de classement, les Algériens ont été défaits par la Corée du Sud (21-33), terminant le Mondial 16e sur 24 équipes. En 1997, au Japon, Djillali Mekki avait pris les commandes la barre technique. Les deux scores de parité réalisés face à l'Islande (27-27) et face à la Lituanie (19-19) et la victoire face à l'Arabie saoudite (19-14) n'ont pas permis à l'EN de passer au second tour. L'Algérie s'est classée 17e sur 24 nations. Deux ans plus tard, en Egypte, le sept national, entraîné par Djaffar Belhocine, se qualifie laborieusement au second tour grâce à son succès face à l'Argentine (25-16) et un match nul face au Maroc (19-19). En huitièmes, les capés de Belhocine n'ont pas fait le poids face à l'Allemagne (17-28). La sélection nationale décrocha la 15e position sur 24, alors qu'il y avait moyen de faire mieux. En 2001, en France, Salah Bouchekriou s'unira avec ses protégés pour décrocher le meilleur classement que l'équipe nationale n'ait jamais réalisé, à savoir la 13e place. Suite à deux déconvenues face à la France (13-23) et à la Yougoslavie (20-23), les Verts se rebiffent face au Koweït (13-26), avant de fire match nul face l'Argentine (23-23) et battre le Brésil (25-20). 3e de la poule B avec 5 points, l'EN est éliminée dès les huitièmes (21-24) par l'Egypte. 2003-2013 : pas de deuxième tour Après ce coup d'éclat, le handball algérien a connu une baisse de forme. Les différentes participations après 2001 sont restées sur un goût d'inachevé et sans une qualification au 2e tour. Au Portugal, en 2003, l'EN s'est classée 18e sur 24 équipes. Une compétition qui a vu la première participation de plusieurs espoirs comme Slahdji. En 2005, la Tunisie organisa le tournoi. Sous la houlette du revenant Djilali Mekki et une figure emblématique du handball, en l'occurrence l'Allemand Erwin Kalderach, la victoire face au Koweït (34-29) et le point arraché face à la République Tchèque (29-29) n'ont pas ouvert les portes des huitièmes. A l'issue du Mondial, l'Algérie se classe 17e sur 24. En 2009, en Croatie, l'équipe nationale, drivée par Kamel Akkab, a remporté tous ses matches de classement, après un premier tour raté avec 5 défaites et 0 point. Ce record de succès lors de la coupe du président a classé les Verts en 19e position sur 24 équipes. En 2011, en Suède, les coéquipiers de Slahdji ont raté d'un cheveu la qualification au second tour, malgré leurs deux victoires face à la Roumanie (15-14) et l'Australie (27-18). En 2013, en Espagne, l'EN loupe les huitièmes à cause d'un goal average défavorable contre l'Egypte. Sans Slahdji, les hommes de Bouchekriou avaient largement battu l'Australie (39-15), réalisant un score de parité face à l'Egypte (24-24).