Incontestablement, Aziz Derouaz est l?homme qui a le plus marqué l?histoire du handball algérien. Cinq fois consécutives détenteur de la Coupe d?Afrique des nations avec l?équipe nationale algérienne (1981, 1983, 1985, 1987 et 1989), le coach Derouaz avait donné une autre dimension à notre handball. Autoritaire et connaissant parfaitement son métier, il a inculqué à ses joueurs cette rage de vaincre et cette rigueur qui ont tant fait la force des Verts. Il est vrai que du temps de Derouaz, l?EN ne disposait pas d?un grand nombre de joueurs professionnels, mais en Algérie, on avait, nous aussi, de véritables «pros» par leur comportement, par la qualité du travail accompli et surtout par la disponibilité qu?ils affichaient pour pouvoir hisser toujours plus haut notre petite balle. Les Bendjemil, Hammiche, Boussebt, Benmaghsoula, Bouchekriou, Maâchou, Med-Seghir, Belhocine, Akked, Azeb, Doballah, Boudrali, Draouci? étaient de véritables guerriers, car derrière cet état d?esprit, il y avait, il faut bien l?admettre, un entraîneur battant, soucieux de l?avenir de tous ses joueurs qui implique forcément la réussite de l?EN et du handball algérien. De par aussi ses clubs qui participaient aux compétitions internationales, où ils avaient brillé, des années durant, en enrichissant le palmarès de la discipline. Derouaz, le sélectionneur est parti, et avec ce départ, les succès de notre handball s?amenuisent. Aujourd?hui, l?organisation autour de cette EN laisse à désirer et l?instabilité est devenue son point fort. Avouons ouvertement que le pire est à craindre, si l?on ne ne se remet pas en cause, d?autant plus que nous avons un exemple des plus édifiants en notre football qu?on n?arrive toujours pas à réanimer. Quant à Aziz Derouaz, chapeau bas pour cet homme qui a grandement permis à notre handball de reconquérir ses lettres de noblesse.