La région autonome du Kurdistan tient aujourd'hui l'élection pour l'indépendance, malgré les pressions mondiales. Le président de la région autonome du Kurdistan tient à l'élection d'aujourd'hui pour l'indépendance, accordant peu d'intérêt aux appels lancés par la communauté mondiale réclamant l'annulation de l'initiative. L'ONU a exprimé sa préoccupation face à l'impact déstabilisateur du projet du gouvernement régional du Kurdistan de tenir de manière unilatérale l'élection pour l'indépendance, et appelé à la résolution de tout problème entre le gouvernement fédéral et le gouvernement régional du Kurdistan dans le cadre de la Constitution irakienne, via un dialogue, souligne le texte. Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi a affirmé mardi qu'il rejetait toute forme de référendum sur l'indépendance du Kurdistan irakien, même si les Kurdes affirment qu'il ne conduira pas immédiatement à l'indépendance. L'élection est rejetée, aujourd'hui ou dans le futur, qu'il se tienne dans la région du Kurdistan dans les frontières de 2003 ou dans les zones disputées, a-t-il noté à des journalistes. L'Arabie saoudite a appelé le président de la région autonome du Kurdistan à renoncer au référendum pour éviter de nouvelles crises. Par ailleurs, la Turquie, l'Iran et l'Irak, malgré leurs divergences, ont été d'accord pour dénoncer cette élection. La Turquie a déployé d'importants moyens militaires près de la frontière avec l'Irak. Israël est le seul pays à encourager l'élection pour l'indépendance de la région autonome du Kurdistan. Le président de la région autonome du Kurdistan a rejeté la proposition du président irakien d'engager des négociations. L'élection pour l'indépendance concerne les provinces pétrolières de l'Irak, dont Kirkouk. Nombre de kurdes ont refusé l'élection, mais le président de la région autonome tient à l'élection dénoncée par l'ONU. L'Irak craint la confrontation armée. Atef Annajar, responsable des Hachd El Chaâbi, a noté que ceux-ci sont prêts à l'affrontement. Malgré cette crise, le gouvernement irakien parvient à triompher contre Daech. Le conflit opposant la région autonome du Kurdistan et le gouvernement irakien inquiète le peuple. Une confrontation armée peut être déclenchée. Nombre de pays occidentaux ont noté que le litige peut ne pas favoriser la lutte contre Daech. Le président du Kurdistan irakien a noté hier, à la veille de l'élection d'indépendance dans cette région autonome, que la coopération avec Baghdad avait échoué, appelant les habitants à se rendre aux urnes. «Nous sommes arrivés à la conviction que l'indépendance permettra de ne pas répéter les tragédies du passé», a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Erbil. Alors que la riche province pétrolière de Kirkouk ainsi que des zones des provinces de Ninive et Dyala sont disputées entre la région autonome et Bagdad, M. Barzani a assuré que l'enjeu du scrutin n'était pas de définir les frontières ou d'imposer un fait accompli. «Nous voulons un dialogue avec Baghdad pour résoudre les problèmes et le dialogue peut durer un an ou deux. Je demande à tous les Kurdes de voter en paix», a dit le président kurde, initiateur de l'élection. L'Irak retient son souffle aujourd' hui pour l'élection. La Turquie envoie des renforts militaires à la frontière avec l'Irak qui promet de ne pas coopérer avec le Kurdistan. L'Irak note que l'élection est illégale. Israël soutient l'indépendance de la région autonome du Kurdistan. Une situation qui démontre la crainte d'une confrontation armée en Irak. L'Iran suspend ses vols avec le Kurdistan Le Kurdistan irakien se prépare au référendum d'indépendance prévu le 25 septembre prochain. Tout comme les autorités de Baghdad, la Turquie et l'Iran voisins sont contre ce projet. Les autorités iraniennes ont suspendu les vols vers le Kurdistan aujourd'hui, veille du scrutin. Le Conseil suprême de sécurité nationale iranien a interdit dimanche jusqu'à nouvel ordre tous les vols aériens vers le Kurdistan irakien à la demande de Baghdad, à la veille du référendum d'autodétermination dans cette région, a annoncé l'agence iranienne Fars citant un représentant du conseil. «Tous les vols reliant l'Iran aux aéroports de Souleimaniye et d'Erbil, ainsi que les vols traversant l'espace aérien du Kurdistan sont suspendus à la demande du gouvernement central irakien», a indiqué le porte-parole du Conseil, Keiwan Khosravi. Le Kurdistan tiendra le 25 septembre un référendum d'indépendance. Les autorités irakiennes et celles d'autres pays, dont l'Iran, s'opposent à ce scrutin. Le secrétaire du Conseil de sécurité nationale iranien Ali Shamkhani avait précédemment déclaré que la tenue de ce référendum et la proclamation d'indépendance des Kurdes irakiens annulerait automatiquement tous les accords de sécurité signés avec l'Irak et entraînerait la fermeture de la frontière avec cette région. L'Iran a lancé dimanche des exercices militaires d'envergure à la frontière avec le Kurdistan irakien. La Turquie a aussi entamé des exercices près de la frontière irakienne. Le parlement du Kurdistan irakien s'est prononcé le 15 septembre dernier en faveur de la tenue de cette consultation, que le gouvernement juge inconstitutionnelle. L'Iran et la Turquie, qui craignent qu'elle n'alimente les velléités séparatistes de leurs propres minorités kurdes, y sont également très hostiles. Malgré les appels à renoncer, le dirigeant du Kurdistan autonome irakien Massoud Barzani a déclaré que le référendum aurait bel et bien lieu à la date prévue.