La rentrée scolaire 2017/2018 du secteur de la formation et de l'enseignement professionnels a eu lieu hier à travers le territoire national sous le signe de moyens pédagogiques importants nouvellement acquis malgré la conjoncture économique difficile que l'Algérie connaît. Du moins, c'est le constat fait lors de l'ouverture officielle de la rentrée scolaire faite à Alger par le SG de la wilaya, Mohamed Benamar, au centre de formation professionnelle Ahmed Khalfi, dans la commune de Rouiba. Le SG qui était accompagné du directeur de wilaya en charge de ce secteur, Ahmed Zeknoun, ainsi que des différents responsables et chefs de centre de la capitale n'a pas caché sa satisfaction en découvrant en effet du matériel pédagogique de dernière génération mis à la disposition des stagiaires. Dans sa lettre lue par le directeur de wilaya, le ministre Mohamed Mebarki, qui était à Ain Defla pour la circonstance, a annoncé que «des efforts ont été consentis par l'Etat en faveur de ce secteur et ce, en application du plan de travail adopté par le gouvernement depuis 2016. Ainsi, de 2000 à 2017, pas moins de 341 centres de formation et 1.000 établissements de formation ont été créés». Ces efforts, explique le ministre, s'inscrivent en droite ligne avec le programme du président de la République qui se veut un pari à relever pour ce secteur à qui les instances du pays accordent un intérêt particulier au vu du rôle qu'il a à jouer dans l'édification de l'économie nationale. La rentrée scolaire 2017/2018 à laquelle l'Etat a dédié des moyens considérables, affirme le ministre, offre 180 spécialités dont de nouvelles tels la numérisation, les communications ou encore le montage des téléphones portables et permettra de créer pas moins de 1070 emplois. Elle se caractérise par la création de deux nouveaux diplômes, à savoir le brevet d'enseignement professionnel (BEP) et le brevet d'enseignement professionnel supérieur (BEPS) et ce, pour répondre aux vœux des jeunes dans ce sens. Parallèlement, le premier responsable du secteur a rappelé qu'il y a lieu d'exploiter rationnellement les moyens en question et préconise à cet effet une série de recommandations visant essentiellement à stimuler l'application du programme mis en place en créant les conditions adéquates, l'approfondissement de la politique de partenariat avec les entreprises économiques, le soutien de l'enseignement à distance. Ces recommandations seraient plus avantageuses en travaillant en commun avec le secteur de l'éducation, souligne le ministre. Ce dernier a terminé sa lettre par un message adressé aux jeunes, les exhortant à s'impliquer en prenant en main leur sort et travailler dur pour une réussite certaine. De son côté, le directeur de la formation professionnelle de la wilaya d'Alger a indiqué que le nombre de stagiaires arrêté jusque-là est de 16 000 toutes spécialités confondues. Il a souligné que l'austérité imposée par la conjoncture n'a pas touché ce secteur dans la capitale qui compte désormais de nouvelles spécialités comme le recyclage du plastique, du carton ainsi que des formations en audiovisuel. Boumerdès: 8273 stagiaires inscrits Pas moins de 8 270 stagiaires ont rejoint, hier, les bancs des centres de formation professionnelle à travers les localités de Boumerdès où le coup d'envoi a été donné à partir du centre spécialisé des handicapés de Corso. Pour cette rentrée, il est prévu le lancement de cinq nouvelles spécialités répondant aux besoins économiques et spécificités locales, notamment la conservation et la transformation des produits de la pêche, et la gestion et animation touristique. A cela, s'ajoutent des formations spécialisées en agronomie et agroalimentaire, l'artisanat, l'hôtellerie et le tourisme, le bâtiment et les travaux publics qui restent encore très prisés dans cette région. Dans ce créneau, l'on prévoit 1 676 postes de formation. En formation résidentielle, pas moins de 3 025 stagiaires y sont inscrits alors que 4 848 autres sont inscrits en mode apprentissage. Les métiers traditionnels sont prisés, par ailleurs, par les femmes au foyer où les centres de formation ont inscrit près de 1 640 femmes à l'échelle de la wilaya. En ce qui concerne les infrastructures de formation, la région dispose de 29 centres, de deux INSFP, d'une dizaine d'annexes et d'une école de handicapés à Corso. Selon un document émanant de la direction de la formation professionnelle, cette rentrée est caractérisée par l'augmentation de places pédagogiques à 9 % par rapport à l'année écoulée. En sus de cela, le secteur enregistre une capacité de 7 000 places dont 850 en internat. Donc, c'est la surcharge cette année.