Pas moins de 700 000 jeunes qui n'ont pas un niveau scolaire élevé, et qui ont bénéficié de cycles de formation à l'effet d'acquérir un métier leur offrant l'opportunité de trouver un emploi, a déclaré, le ministre de la formation et de l'enseignement professionnels, Mohamed Mebarki, sur les ondes de la radio algérienne. L'invité de la rédaction de la chaine III a expliqué à propos de la révision des filières et des spécialités dispensées dans ces établissements, qu'elle s'effectue en étroite collaboration avec les entreprises demandeuses de main d'œuvre, afin de répondre au plus près à leurs besoins en ressources humaines. Système innovant, il signale que 80% du temps d'apprentissage des élèves se déroule au sein des entreprises, ou chez l'artisan, « et le reste dans les établissements de formation ». Affirmant que le système éducatif était beaucoup plus axé sur la formation supérieure, alors que celle de cadres et ouvriers qualifiés «était délaissée». Il est à rappeler qu'une nouvelle organisation du cursus d'enseignement professionnel sera mise en œuvre dès la rentrée professionnelle 2017/2018, prévue le 24 septembre prochain. Cette nouvelle organisation s'articule, selon le ministre de tutelle, Mohamed Mebarki, autour du Brevet d'enseignement professionnel (BEP), qui remplacera le diplôme d'enseignement professionnel du premier et de deuxième degré (DEP1et DEP2) et du diplôme d'enseignement professionnel, ainsi que le Brevet d'enseignement professionnel supérieur (BEPS), sanctionnant le deuxième cycle de l'enseignement professionnel. le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, Mohamed Mebarki, a indiqué, avant hier, en marge de la réunion des directeurs de wilaya de son secteur, qu'«après avoir constaté que l'enseignement professionnel ne répondait pas beaucoup à toutes les attentes escomptées», le gouvernement a décidé de la mise en place d'une «nouvelle architecture pour le rendre plus attractif et pour répondre aux besoins et à la demande des élèves admis du cycle moyen vers le secondaire». La refonte apportée à ce secteur consiste, selon Mebarki en «l'alignement de la durée des études du premier cycle d'enseignement (BEP) à celle fixée dans le cycle d'enseignement secondaire (3 ans), ainsi que l'alignement du BEP sur le bac dans le cas de l'insertion au travail, ou pour l'accès à un enseignement professionnel». Et d'expliquer que ces alignements «ont pour objectif de rendre ce cursus plus attractif aux yeux des élèves et de leurs parents». Le ministre, s'adressant aux directeurs de son secteur, a insisté sur le fait que ce cursus est destiné aux élèves de l'enseignement obligatoire de base, admis à l'enseignement secondaire et ayant opté pour cet enseignement, ainsi qu'aux élèves réorientés, issus de la 1ère année de l'enseignement secondaire. L'accès à la première année du cycle préparant au BEPS est ouvert aux élèves candidats titulaires du BEP, dans le prolongement de la filière suivie, ainsi qu'aux élèves candidats titulaires du DEP2, a-t-il noté, précisant que la mise en place de cette nouvelle architecture se fera «progressivement» à partir de septembre 2017.