Malgré la victoire acquise à l'aller (1-0), le MC Alger a été renversé dimanche soir à Radés par le Club Africain, en quarts de finale de la Coupe de la Confédération africaine (0-2). Les Vert et Rouge quittent la compétition africaine avec beaucoup d'amertume. Le Mouloudia devra attendre au moins l'année prochaine s'il veut espérer à nouveau décrocher le deuxième titre continental de son histoire après celui obtenu il y a 41 ans dans l'ancienne version de la C1. Alors qu'il s'est rendu à Tunis avec un but d'avance, le Doyen n'a pas réussi à conserver durablement son avantage face à une équipe de Club Africain, pourtant loin d'être un foudre de guerre. Pis, il a encaissé deux buts en étant incapable d'en marquer au moins un qui lui aurait certainement ouvert grandement les portes des demi-finales de la compétition. Oui, le vice-champion d'Algérie peut s'estimer lésé par l'arbitrage scandaleux du burundais Thierry Nkurunziza qui surtout avait offert dés la 18e minute un penalty imaginaire au CA qui lui a permis de combler son retard. Il peut également se plaindre des conditions d'organisation de la rencontre par nos voisins tunisiens qui ont eu recours à des pratiques d'un autre âge pour le déstabiliser. On peut citer pour exemple ce deuxième ballon balancé volontairement sur le terrain par un dirigeant du Club Africain pour annihiler une action dangereuse pour les Mouloudéens dans le temps additionnel. Mais vu sa globale prestation dans ce quart de finale retour, le MCA ne doit s'en vouloir qu'a lui-même de n'avoir pas été assez costaud pour faire face à ces facteurs extra sportifs. Comment ne pas l'admettre lorsqu'on sait que l'équipe de Bernard Casoni ne s'est créé pratiquement pas la moindre occasion de but digne de ce nom durant les 90 minutes de la rencontre ? D'ailleurs, les statistiques ont démontré à la fin de la partie que les joueurs mouloudéens n'ont réussi à cadrer qu'un seul tir dans ce derby maghrébin, ce qui est famélique pour une équipe qui voulait se montrer à la hauteur de ses ambitions, celles de remporter le trophée. A cet effet, l'entraîneur du Mouloudia endosse une grande part de responsabilité de cette défaite, ne serait-ce sur le plan tactique lui qui a opté pour un système de jeu trop prudent et trop prévisible pour pouvoir inquiéter son adversaire. Et au lieu d'assumer son échec, l'ancien défenseur international de l'Olympique de Marseille des années 1990 a imputé carrément l'élimination de son équipe à l'arbitrage mais aussi au comportement antisportif des joueurs du Club Africain. «L'arbitre a tout fait pour nous éliminer, en sifflant un penalty imaginaire au Club Africain tout en fermant les yeux sur un autre valable pour nous. Mon équipe méritait de se qualifier parce que nous étions meilleurs que le Club Africain dont les joueurs se sont comportés de façon inadmissible dans le seul but de nous déstabiliser», s'est justifié à la fin du match. En tout état de cause, après cette cruelle désillusion en Coupe de la Confédération africaine, le Mouloudia est appelé à rebondir le plus vite possible en Ligue 1 et prouver qu'il a la capacité de sortir du trou béant dans lequel il est tombé dimanche soir. La réception de l'Olympique de Médéa le 3 octobre et surtout le big derby algérois qui attend les Vert et Rouge quatre jours plus tard en apporteront à coup sûr les premiers éléments de réponse…