Après l'épreuve du grand oral parlementaire, qu'il aura réussi à en croire l'adhésion de la majorité au plan d'action de son gouvernement, le Premier ministre Ahmed Ouyahia va entamer aujourd'hui, l'épreuve du terrain à partir d'Oran où il se rend aujourd'hui pour «une visite de travail», selon l'APS. Le chef de l'exécutif qui est donc «attendu au pôle pétrochimique d'Arzew (à l'Est d'Oran) où il assistera par la même occasion «à la cérémonie de réception de deux nouveaux méthaniers acquis par la filiale Hyproc Shipping Company, relevant du Groupe pétrolier national Sonatrach», donne donc le tempo de ce que sera sa feuille de route. L'énergie «conventionnelle» où « renouvelable», constituera à coups sûrs, le « fer de lance» de sa feuille de route qu'il avait déclinée et âprement défendue contre vents et marées, contre une opposition qu'il n'a pas hésité à descendre en flammes, accusée de manque de «patriotisme» mais à laquelle la main reste toujours tendue, tant qu'elle s'inscrive dans une logique constructive. «Poumons» de l'économie nationale qui doit être impérativement diversifiée, avait d'ailleurs plaidé Ouyahia, les hydrocarbures restent aux yeux des responsables, un réservoir énorme de richesses qu'il faudrait désormais utiliser rationnellement et de façon «ciblée» en vue de relever l'économie du pays, semble suggérer Ouyahia qui va sûrement dans les jours à venir, et parce que le temps presse, décliner peu à peu, les orientations et les détails de sa politique économique. Si Ahmed Ouyahia va aujourd'hui au chevet du secteur public représenté en grande partie par «Sonatrach», il va sans doute aussi, se pencher comme il l'a déjà signifié, du côté des petites et moyennes entreprises, comme il va sans nul doute «associer» le privé dans ce qui constitue un apport important et un partenaire de taille du Gouvernement avec lequel il est d'ailleurs lié par un pacte économique de croissance. Dans les intentions des uns et des autres, il est clairement précisé, dit et réitéré que cette fois-ci, il faut réellement laisser de côté les «velléités» guerrières et tout autre sentimentalisme pour réussir le «sursaut national» car la conjoncture qui ne réjouit guère avec un Fonds de régulation des recettes épuisé depuis 8 mois et une situation catastrophique dans plusieurs autres secteurs qui pouvaient nous valoir beaucoup de satisfactions et…d'argent, l'exige plus que jamais. Il n'en reste pas moins que toutes ces «bonnes intentions» doivent être mises en route. Le Premier ministre qui s'est engagé sur plusieurs fronts, est attendu au tournant. Il va de soit que l'échec est interdit.