En concédant le nul vierge mardi soir à Bologhine face à l'O Médéa, le MC Alger s'enfonce dans la crise. Bernard Casoni ne devrait pas faire de vieux os au Mouloudia d'Alger. L'ancien milieu international de l'Olympique de Marseille est tenu pour responsable du plus mauvais début du championnat du Doyen depuis 2011.En plus d'avoir échoué à qualifier son équipe aux demi-finales de la Coupe de la Confédération africaine, le technicien français peine à obtenir les résultats escomptés en Ligue 1. Son bilan est pour le moment des plus catastrophiques puisque sous sa coupe les Vert et Rouge ont récolté seulement cinq points en cinq journées. Une faible moisson qui les condamne pour le moment à la peu reluisante treizième place du classement. Pas du tout proportionnel à la dimension d'un grand club comme le Mouloudia qui avait entamé, pourtant, cette saison 2017/2018 avec de grandes ambitions. En tout cas, l'ancien coach du FC Lorient ne fait plus l'unanimité autour de lui. Le trop exigeant public mouloudéen a d'ailleurs réclamé sa tête à l'issue de la contre-performance enregistrée mardi face à l'Olympique de Médéa. Jusqu'à hier soir, la direction du MCA n'avait pas envisagé la possibilité de se séparer du technicien français. Kaci Saïd et son staff préfèrent accorder une dernière chance à ce dernier avant le sulfureux derby qui attend son équipe le 14 octobre probablement au stade du 5-Juillet. Casoni dispose donc de dix jours pour sauver son poste, sachant qu'une éventuelle victoire de son équipe face au rival et ennemi juré usmiste, ramènerait sans doute la sérénité dans la maison du Doyen. Sinon, le sort du vainqueur de la Ligue des champions 1993 sera définitivement scellé même en cas de nul. Mais pour pouvoir réussir sa prochaine sortie, Casoni doit corriger beaucoup de lacunes constatées dans le jeu de son équipe, notamment sur le plan offensif. Il fait dire que malgré sa pléthore d'attaquants, le Mouloudia version Casoni n'a réussi à inscrire depuis le début que trois buts en sept matches toutes compétitions confondues. D'ailleurs, avec deux réalisations seulement, l'attaque algéroise est la plus mauvaise de la Ligue 1. Pourtant, le coach du Mouloudia avait utilisé jusque-là plusieurs variantes en attaque sans que la mayonnaise ne prenne. Mais c'est surtout son intelligence tactique qui est mise en question. Sur les sept rencontres qu'il a dirigées jusque-là avec le MCA, Casoni n'a fait quasiment preuve d'aucun coaching gagnant. La preuve, il s'est montré incapable mardi de trouver des solutions pour percer le bloc défensif très bas mis en place dans ce match par son homologue Ahmed Slimani. Déjà, le Cannois a &choué tactiquement lors de la première journée par le coach de l'ES Sétif, Kheireddine Madoui, sur cette même pelouse de Bologhine alors que son équipe jouait en supériorité numérique durant plus de 60 minutes. Il faudrait vraiment une prouesse de Casoni face à son homologue belge, Paul Put, le 14 octobre pour soigner son image depuis qu'il a débarqué dans le championnat algérien.