Le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni, a plaidé la reconstitution des capacités et des réserves énergétiques à long terme en Algérie, et ce, en procédant à l'exploitation d'autres ressources, notamment le gaz de schiste et les énergies renouvelables. Pour cela, il a défendu la décision portant exploitation du gaz de schiste qu'il qualifie de «nécessité pour répondre aux besoins des futures générations en matière énergétique». C'est ce qu'il a souligné hier lors d'une visite de travail et d'inspection effectuée dans la wilaya de Tizi Ouzou. Se volant rassurant, Guitouni a annoncé que l'exploitation du gaz de schiste ne portera aucune atteinte à la santé, encore moins à l'environnement. «Nous n'allons pas mettre en danger le peuple. Ce gaz est exploité dans les pays les plus avancés comme la Chine, le Japon et l'Argentine», a-t-il dit. D'après lui, cette décision d'exploitation du gaz de schiste est prévisionnelle, puisque la demande énergétique devra augmenter dans les années prochaines. «A l'horizon 2025, les trois quarts de la production énergétique produite localement répondront à la demande nationale, alors le quart restant sera destiné à l'exportation. Alors, il est temps de renforcer nos capacités à l'avenir pour les futures générations. Les techniques d'exploitation du gaz de schiste ont changé et nous rassurons que ce sont des Algériens expérimentés qui interviendront dans ce domaine sans avoir recours à la main-d'œuvre étrangère», a-t-il insisté. Dans le même ordre d'idées, le ministre a plaidé pour le recours au GPL pour le parc automobile qui est une technique moins polluante et économique en matière énergétique. «Nous sommes passés de 240 000 barils d'essence consommés par jour en 2010 à 410 000 en 2017. Le parc automobile a atteint plus de 5 millions de véhicules mis en circulation. Alors, il est temps d'aller vers le GPL». Hydrocarbures, la loi doit être attractive Par ailleurs, l'hôte de la capitale du Djurdjura est revenu sur le sujet de la révision de la loi sur les hydrocarbures qui a fait couler beaucoup d'encre ces derniers jours. Il a indiqué que cette révision se fera en veillant au respect de la loi 51/49%. «La loi doit être attractive», a-t-il appuyé. Ainsi, il a affirmé que vu la dégringolade des prix du baril du pétrole qui est à 55 dollars sur le marché mondial, il est impérativement nécessaire de revoir à la hausse la fiscalité qui sera imposée aux entreprises étrangères. Ce dossier, dira-t-il est en cours d'étude par des experts. «Nous ne pouvons pas maintenir les prix de fiscalité lorsque le baril de pétrole n'est plus à 150 dollars. Nous avons lancé 4 appels d'offres aux entreprises étrangères qui sont restés infructueux. Il faut apporter des amendements à cette heure», a-t-il expliqué.