Les chiffres fournis, hier, par l'Office national des statistiques confirment que l'étendue de la crise économique qui frappe l'Algérie après la chute des prix du pétrole. En effet, la croissance du PIB global a été seulement de 1,5% au deuxième trimestre 2017 par rapport au même trimestre de l'année 2016. Le taux de croissance du PIB hors hydrocarbures a été de 2,1% au cours du deuxième trimestre de l'année 2017. Durant la même période en 2016, il a été de 3,5%. Certes, en valeurs courantes, le PIB du deuxième trimestre s'est accru de 5,9% contre 4% durant la même période de l'année 2016. Cette évolution en valeur courante, et compte tenu de la croissance en volume du PIB, a ainsi conduit à une hausse du niveau général des prix de 4,4% au 2ème trimestre 2017 (contre 0,9% pour la même période de l'année écoulée), a indiqué l'ONS. La loi de finances 2017 a prévu une croissance du PIB hors hydrocarbures de 3,9%. Dans son rapport mondial publié mardi, le Fonds monétaire international (FMI) a légèrement relevé à la hausse ses prévisions de croissance pour l'Algérie sur 2017 et 2018. Cette institution financière internationale table désormais sur une croissance de 1,5% en 2017 contre 1,4% dans son pronostic d'avril dernier. La croissance de l'Algérie devrait baisser un peu moins que prévu en 2018 à 0,8% contre 0,6% projeté en avril, et reprendre de la vigueur à 2,4% en 2022, selon cette institution de Bretton Woods. Ces prévisions tiennent compte de la situation de l'économie nationale qui traverse aujourd'hui une grave crise financière engendrée par la baisse des prix du pétrole depuis juillet 2014. Le secteur pétrolier reste la base de l'économie nationale. Il est le véritable moteur et pourvoyeur de devises pour le pays. Tous les investissements publics jouent un rôle déterminant dans la vie économique. La décision des pouvoirs publics de bloquer certains projets a eu donc un effet direct sur la croissance économique.