Le plus vieux parti de l'opposition a réuni, hier, son Conseil national consacré aux élections locales du 23 novembre prochain. Le FFS qui participe avec 366 listes de candidats considère que sa participation aux prochaines élections locales ne s'inscrit pas dans une logique de partage du pouvoir, mais de consolider les conquêtes de la lutte politique et sociale et élargir le champ de la résistance dans notre pays. La réunion du Conseil national intervient au lendemain de la tenue de l'université de la rentrée du parti où le Premier secrétaire national, Mohamed Hadj Djilani, a expliqué les enjeux de participation du parti au scrutin du 23 novembre prochain. «Faisons de la prochaine campagne électorale une étape pour faire entendre la voix du FFS, celle de la liberté, de la justice et de la démocratie», a-t-il lancé, ajoutant qu'un mandat électoral signifie «un engagement à porter pacifiquement la lutte politique au sein même des communes et des wilayas». La participation du FFS aux prochaines locales sera, en outre, placée sous le mot d'ordre de «la solidarité locale pour construire le consensus national», a précisé M. Hadj Djilani, soulignant que la notion de solidarité constitue «un des socles idéologiques sur lequel notre parti est bâti et sur lequel nous aspirons construire notre société». Le Premier secrétaire national a souligné que la situation politique, économique et sociale est délétère. «La crise s'accentue de jour en jour ; elle est globale, multidimensionnelle et touche tous les secteurs de l'activité nationale. Les échecs à répétions des politiques décidées et menées par le pouvoir de manière unilatérale propulsent le pays au bord du gouffre. Ce qui suscite un désarroi général et sape le moral de la population, déjà accablée par la cherté de la vie, la pauvreté, le chômage, les inégalités sociales, la hogra, la marginalisation …etc. L'inquiétude et le mécontentement populaire s'exacerbent et se généralisent», a-t-il déclaré. Il a dénoncé la gestion hasardeuse des affaires de l'Etat qui lève le voile sur les contradictions d'un système politique condamné, selon lui, à la disparition. Cela avant de descendre en flamme le système politique qualifié d'autoritaire, défaillant, illégitime, en panne de perspectives et de vision future pour le pays et en déphasage avec les aspirations populaires. «Le changement et les permutations du personnel au sein du système ne peuvent s'expliquer que par les luttes claniques ou par les reconfigurations internes qui s'opèrent au sein du système lui-même. Quant aux intérêts du peuple et du pays, ils sont renvoyés aux calendes grecques», a-t-il soutenu. Revenant sur la loi sur la monnaie et le crédit qui a introduit le financement non conventionnel, l'orateur a rappelé que le FFS que nous la considérons comme une technique qui ne peut être efficace que dans un contexte de gouvernance efficace soumise à la reddition de comptes, à une justice indépendante et à des contre-pouvoirs institutionnels performants. Le Premier secrétaire du FFS n'a pas manqué d'appeler à la mobilisation et la poursuite de la lutte pour l'instauration d'un changement pacifique et démocratique dans le pays. «Nous continuerons de nos opposer avec toutes nos forces aux partisans du statu quo comme nous ne laisserons pas emporter par les tentations et les solutions aventurières. Notre ambition pour notre pays c'est celle portée hier par nos pères fondateurs. Instaurer une République démocratique, sociale et souveraine», a-t-il lancé.