L'intérêt qui doit revenir à l'entreprise productive, qu'elle soit publique ou privée, a été au cœur du message adressé à la Nation, par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à l'occasion du 1er Novembre. En rappelant que les prix des hydrocarbures ont «sévèrement» reculé ces dernières années, «ce qui nous condamne à poursuivre notre développement avec des revenus publics sérieusement amoindris», le chef de l'Etat a estimé «le pari n'est pas au-dessus de nos capacités nationales pour autant que nous fassions tous preuve de convergence autour des voies et moyens de développement que la bataille requiert». Aussi, le Chef de l'Etat a indiqué que «ces voies et moyens sont de faire prévaloir une seule et unique idéologie, celle des intérêts du pays et de ses citoyens, pour valoriser davantage nos immenses potentialités industrielles, énergétiques, agricoles, touristiques, minières et autres». Les voies et moyens requis consistent, précise-t-il, dans la perception de l'entreprise qui produit, qu'elle soit publique, privée ou en partenariat, comme «un outil précieux créateur d'emplois, sources de revenus et surtout source de richesses pour la collectivité, un outil qu'il importe donc de développer par la productivité et la compétitivité». Les voies et moyens requis pour gagner cette bataille résident aussi dans «la conduite et l'accélération des réformes nécessaires pour moderniser et décentraliser la gestion des affaires publiques, moderniser l'environnement de son économie y compris financier, et avancer dans la maitrise des nouvelles technologies», selon Bouteflika. Dans ce sillage, et en application du programme du président et ses directives, le gouvernement «s'est attelé à la tâche pour aller de l'avant dans la bataille du développement économique, de la pérennisation de la justice sociale, et de la préservation de la souveraineté économique», a rassuré le président de la République. Des acquis à consolider Bouteflika s'est également félicité de la disponibilité des travailleurs représentés par l'Ugta ainsi que de celle des entrepreneurs représentés par leurs organisations patronales, à s'investir pleinement dans cette bataille économique que «le dialogue tripartite ne manquera pas de faciliter». Au plan socio-économique, le président Bouteflika est convaincu que «notre peuple peut être fier du bilan de son demi-siècle d'indépendance», ajoutant que «notre parcours a été bien jalonné de réalisations économiques, sociales, politiques et diplomatiques remarquables». «L'Algérie sinistrée par sept ans de lutte a été reconstruite. Notre peuple privé de savoir pendant plus d'un siècle, envoie à présent chaque jour, 11 millions de ses enfants sur les bancs des écoles, des lycées et des universités», a écrit Bouteflika. «Aux milliers de villages rasés par l'occupant ont succédé des millions de logements construits, dont près de 4 millions depuis le début de ce nouveau siècle», a-t-il ajouté. «Notre pays compte aujourd'hui des dizaines de milliers d'entreprises, publiques, privées ou en partenariat. Notre agriculture, hier, concentrée sur les seules bandes littorales, a désormais prospéré y compris à travers les Hauts-Plateaux et à travers le Sahara», a précisé le président de la République. Si ces réalisations se sont inscrites dans le sillon ouvert par notre combat libérateur, «il reste encore à nous mobiliser pour préserver et consolider ces acquis qui ne sont qu'une étape dans la construction nationale», a-t-il estimé. Hafid M.