Sur les 45 994 demandes enregistrées à l'ANEM de Tizi Ouzou Sur les 45 994 demandeurs d'emplois inscrits depuis le début de l'année au niveau de l'Agence nationale de l'emploi (ANEM) de Tizi Ouzou, 12 877 parmi eux ont été placés à travers différents organismes et entreprises publiques et privées de la wilaya. Selon le premier responsable de l'agence de l'ANEM de la wilaya de Tizi Ouzou, Yazid Tizrarine, sur les 16 515 offres d'emploi disponibles, pas moins de 12 877 postes d'emploi ont été créés dans le cadre du marché du travail classique au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou, durant les dix premiers mois de l'année en cours, tous secteurs confondus. Selon le même responsable 1 547 postes ont été créés dans le cadre du Dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP) et 1 700 autres ont été accordées dans le cadre du contrat du travail aidé (CTA). «Sur les 4 046 offres dans le cadre du DAIP, nous avons réussi à placer 1 547 demandeurs d'emploi du 1er janvier au 31 octobre 2017», affirme le directeur de l'ANEM de Tizi Ouzou. Selon lui, le nombre de demandeurs d'emplois enregistré au niveau des différentes agences de l'ANEM dans la wilaya de Tizi Ouzou, durant l'année 2016 à la même période, est de l'ordre de 51 108 demandeurs soit une baisse de 10 % par rapport à l'année en cours. Une baisse que le même responsable explique, notamment, par les nouvelles procédures introduites dans le cadre de la modernisation de l'ANEM avec la fin de la double inscription ainsi que l'assainissement du fichier des demandes d'emploi. Concernant les offres d'emploi disponibles, le même responsable a indiqué une certaine stagnation avec une baisse de l'ordre de 484 postes par rapport à l'année 2016. Toutefois, il faut reconnaître que les chiffres avancés par la direction de l'ANEM de Tizi Ouzou ne sont pas faits pour rassurer quant à l'état du marché du travail au niveau d'une wilaya, considérée d'ailleurs comme l'une des régions les plus touchées par la chômage, notamment chez les jeunes diplômés, avec un taux qui dépasse parfois les 30%. Même le nombre de postes créés dans le cadre des dispositifs d'aide à l'emploi, mis en place par les pouvoirs publics, ces dernières années, à l'instar du DAIP et du CTA, n'ont pas réussi à juguler le chômage devenu endémique dans une wilaya, qui compte paradoxalement le plus grand nombre de diplômés, notamment, ceux des universités. Pis encore, les pouvoirs publics ont failli remettre en cause ce dispositif en raison de la crise financière qui secoue le pays ces trois dernières années. En effet, depuis le début de l'année en cours, plusieurs bénéficiaires d'emploi dans le cadre de l'aide à l'insertion professionnelle, ont vu leurs contrats non renouvelés, ce qui ce qui a suscité une vague d'indignation chez les concernés. Recrutés dans le cadre du Dispositif de l'aide à l'insertion professionnel ou social (DAIP et DAIS), des milliers de travailleurs dont les contrats sont arrivés à terme, redoutent de se trouver aujourd'hui au chômage. Tout au long de l'été dernier, il ne se passait pas en effet un jour sans assister à des actions de protestations initiées par les concernés à travers de nombreuses communes de la wilaya pour réclamer le renouvellement de leurs contrats auprès des services des APC comme cela se fait régulièrement à cette période de l'année. Recrutés pour certains depuis plus de quinze années dans le cadre de ce dispositif mis en place par l'Etat pour juguler le chômage, pour un salaire qui ne dépasse pas 6 000 DA par mois, des centaines pour ne pas dire des milliers d'employées, notamment des femmes, redoutaient de se retrouver au chômage suite à la décision prise par le gouvernement de ne plus renouveler les contrats de travail arrivés à terme le 30 juin dernier. Une décision dictée par la crise financière qui secoue les caisses de l'Etat et qui a créé un climat de tension dans de nombreuse communes de la wilaya avec la tenue régulièrement, par les concernés des rassemblements devant les sièges des mairies pour demander à l'Etat de surseoir à cette décision et procéder ainsi au renouvellement de leurs contrats de travail. Il aura fallu l'intervention du ministre du Travail et de l'Emploi, pour voir enfin les contrats de travail renouvelés à travers de nombreuses communes de la wilaya, en fonction des demandes exprimées par les organismes concernés.