La rapamycine, un médicament anti-rejet découvert dans les sols de l'Ile de Pâques pourrait devenir une fontaine de jouvence, selon une étude mise en ligne par le journal Nature. Les auteurs de l'étude ont montré que la rapamycine augmente la durée de vie des souris âgées. La rapamycine devient ainsi le premier médicament capable d'allonger la durée de vie de mammifères. Mais l'étude met en garde les personnes en bonne santé contre la tentation «de prendre de la rapamycine pour vieillir moins vite». Les potentiels effets immunosuppressifs de ce composé suffisent à conseiller la prudence. La rapamycine est en effet prescrite aux patients greffés, afin d'éviter les rejets d'organes transplantés. Cette découverte pourrait permettre de développer des analogues de la rapamycine dépourvus d'effets secondaires, dans l'espoir de lutter contre les maladies liées à l'âge. Si elle retarde la mort, l'autopsie des souris traitées et non traitées montre que le médicament ne modifie pas les causes de décès. Selon l'étude, il pourrait par contre retarder le développement de cancers, ralentir les mécanismes du vieillissement, ou les deux à la fois.