Le porte-parole du syndicat d'entreprise, Smaïn Kouadria, a déclaré hier à 17h que la direction générale d'ArcelorMittal a finalement décidé de mettre fin au conflit qui l'opposait aux travailleurs en donnant son accord pour une augmentation de salaire de 15%. Cette revalorisation des salaires sera accompagnée d'une autre augmentation de 35% des primes de nuisance. Le syndicat précise que cette augmentation des salaires sera échelonnée sur une période d'une année à l'échéance de juillet 2010. Fait important signalé par Smaïn Kouadria, qui se félicite de la tournure heureuse des événements, l'employeur aurait totalement abandonné son projet de suppression de 1500 postes de travail, comme préalable à toutes discussions salariales et socioprofessionnelles. Rappelons que Smaïn Kouadria et les autres syndicalistes désignés pour mener les négociations avec l'employeur avaient quitté la table des négociations lorsque cette proposition leur avait été faite et qu'ils avaient suspendu les travaux en cours pour décider d'un mouvement de grève général et illimité jusqu'à satisfaction de leurs revendications, à compter de lundi à 5h. Le débrayage décidé a été, indiquons-le, largement suivi par les travailleurs, qui en plus d'avoir paralysé le complexe sidérurgique ont élargi le mouvement à tous les points de vente et aux représentations d'ArcelorMittal à travers le territoire national. La position ferme de la direction générale avait fait craindre le pire car Vincent Legouic, en sa qualité de DG d'ArcelorMittal Algérie, ne voulait faire aucune concession, alors que les représentants des travailleurs, qui réclamaient de leur côté une augmentation de 18%, sinon plus, avaient démontré qu'avec l'appui des 7200 salariés mobilisés comme un seul homme derrière eux étaient inflexibles. Les deux parties n'ont repris les discussions que tard dans la soirée de lundi soir, à 21h, pour tomber sur un accord honorable pour tout le monde, qui met surtout fin à un mouvement de grève qui aurait pu s'il avait été prolongé avoir des conséquences regrettables pour l'économie nationale.