Au terme de trois assemblées partielles qui se sont tenues avec les travailleurs des différents secteurs d'activité du complexe sidérurgique d'El-Hadjar, le conseil syndical UGTA d'ArcelorMittal Annaba a annoncé, hier, une grève générale illimitée pour le 6 juillet prochain. Selon le communiqué adressé par le syndicat, hier à la presse, dans le préavis de grève, qui fait suite aux deux tentatives de conciliation réglementaires initiées les 8 et 10 février courant par l'inspection du Travail d'El-Hadjar, cette décision aurait été adoptée à l'unanimité par l'ensemble des travailleurs. Le communiqué précise que la date fixée pour le début de la grève générale, si elle peut paraître éloignée dans le temps, a été arrêtée en fonction de “l'échéance de l'élection présidentielle d'avril prochain et de son importance pour le pays et compte tenu de l'engagement de l'organisation UGTA pour la réussite du processus électoral”. Le choix porté sur la date du 6 juillet prochain serait également motivé, selon la déclaration faite à ce sujet par le conseil syndical, par le fait que la direction générale d'ArcelorMittal s'est officiellement engagée à négocier le problème des salaires et à traiter les autres points contenus dans la plate-forme de revendications des travailleurs à compter du 1er juillet. M. Kouadria Smaïn, qui est le porte-parole du conseil syndical d'entreprise, assure toutefois que les représentants des travailleurs ne rompent pas entre temps le dialogue avec la direction générale d'ArcelorMittal et se tiennent disposés à répondre à toute sollicitation émanant de cette dernière pour mettre fin au conflit. Rappelons que par une lettre officielle qu'il a remise personnellement aux syndicalistes, le 14 février dernier, le directeur général d'ArcelorMittal Annaba s'est engagé à revoir le problème des salaires et les autres points contenus dans la plate-forme de revendications dès la fin du semestre en cours. M. Bousquet a également pris l'engagement de payer à titre d'encouragement l'ensemble des travailleurs une prime de rendement collectif exceptionnelle de l'ordre de 15% payable immédiatement, c'est-à-dire avec les salaires de février courant. Un geste de bonne volonté de la part de l'employeur que le syndicat d'entreprise a apprécié, mais qui n'a en rien altéré sa détermination à aller au bout de sa revendication. Rappelons également que l'inspection du Travail d'El-Hadjar, territorialement compétente, n'a décidé de délivrer le procès-verbal de non-conciliation entre les deux parties en conflit que le 17 février, après avoir épuisé toutes les voies de recours légales. A. Allia