Les deux cités connues sous les noms Belahrache et Belakhouane, situées sur la route de la nouvelle ville Ali Mendjeli, en face de l'aéroport Mohamed Boudiaf, seront rasées avant l'année 2010 selon la décision du wali de Constantine, Abdelmalek Boudiaf qui s'est juré d'en finir avec les bidonvilles qui ceinturent la ville d'ici à la fin 2010. Dans le même sillage, il a interpellé les deux maires concernés, celui, en l'occurrence, de la commune de Constantine et de celle d'El Khroub pour préciser que l'assiette de terrain sur laquelle ont été bâtis plusieurs logements individuels de manière illégale et dont les propriétaires sont issus d'une même famille sera reversée dans les réserves foncières de la wilaya. Il est à préciser que la procédure juridico-administrative est engagée, et que le passage à l'opération bulldozer n'est qu'une question de temps. Tout en rappelant la réglementation en vigueur interdisant les constructions dans les environs immédiats des aéroports par mesure de sécurité, la décision du chef de l'exécutif a été justifiée. D'autres démolitions concernant plusieurs sites dans la ville de Constantine sont programmés, selon le rapport de la wilaya entre les kiosques du centre-ville retenus dans le programme de l'aménagement du centre-ville avec la préservation des droits des commerçants qui y exercent. Dans ce cadre, il est à noter qu'une enveloppe de 1100 milliards de centimes a été consacrée à l'amélioration urbaine de la ville. Ces moyens «colossaux» ne doivent faire l'objet d'aucun «marchandage», avait notamment martelé le premier responsable de la wilaya au cours de l'une de ses visites d'inspection sur site. Ainsi, plusieurs chantiers ont été lancés depuis 2008. Cependant, beaucoup reste à faire surtout lorsqu'on apprend que plusieurs bureaux d'études chargés du suivi des travaux d'amélioration urbaine ont «failli à leurs obligations» d'où les mises en demeure notifiées dernièrement par la Direction de l'urbanisme et de la construction (DUC). A ce sujet, on apprend également que pas moins de cinq contrats avec des bureaux d'études «qui n'ont pas répondu aux attentes» ont été résiliés. Néanmoins, les retards enregistrés dans la réception des projets «n'incombent pas seulement aux entreprises de réalisation» , a tenu à affirmer le DUC, précisant qu'il arrive que «des obstacles de nature objective» et des «difficultés inattendues» contribuent à la rupture des travaux comme les fuites d'eau, l'absence des réseaux d'assainissement, l'instabilité des terrains ainsi que les réseaux d'AEP souvent défectueux.