Le taux de décès maternels demeure en hausse et les avortements spontanés touchent 10% des grossesses à l'échelle nationale. C'est ce qu'a révélé hier, à l'Institut national de santé publique d'Alger, le Pr Nadjia Belkhodja, spécialiste en gynécologie et vice-présidente de l'Association algérienne du planning familial, précisant que 96% des accouchements se font en milieu hospitalier. Pour sa part, la directrice de la population au ministère de la santé, le Dr Nacera Keddad, a indiqué que 88 femmes enceintes sur 100 000 décèdent. Les programmes nationaux visent, selon elle, à réduire ce taux à 50 décès pour 100 000 naissances dans les prochaines années. Cependant, le représentant du Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) à Alger, M. Edward Lindsay, a souligné que la crise mondiale actuelle menace les acquis du tiers monde en matière d'éducation et de santé. il a estimé à l'occasion de la journée mondiale de la population célébrée le 11 juillet de chaque année que «les femmes et les filles comptent parmi les groupes les plus touchés par cette crise». Même auparavant, cette catégorie représentait la majorité des pauvres dans le monde, avant de s'enfoncer actuellement davantage dans la pauvreté. «La mortalité maternelle, précise-t-il, représente l'inégalité la plus criante en matière de santé dans le monde.»