Le statut particulier, la grille des salaires et surtout la titularisation de tous les contractuels, telles seront les revendications essentielles des syndicalistes du Snapap en ce samedi matin lors d'un meeting qu'ils observeront devant le siège du ministère de l'Education à Alger. Dans leur interminable bras de fer avec la tutelle, les syndicats de la fonction publique ne sont pas près de lâcher prise, et cette fois, c'est le syndicat national autonome du personnel de l'administration publique (Snapap) qui monte au créneau à travers un sit-in de protestation qui se tiendra ce samedi matin devant le ministère de l'Education nationale, et ce, à partir de 10h30. Ainsi, le leitmotiv des revendications reviendra au menu à cette occasion, surtout en guise de réaction au nouveau statut de la fonction publique qui «ne prend pas en charge les doléances des travailleurs», comme ont voulu l'afficher les représentants syndicaux. Pour Mme Marouf Meriem, présidente du syndicat des enseignants contractuels, le rendez-vous de ce samedi sera une occasion d'exposer les doléances des enseignants «qui consistent toujours dans la révision de la grille des salaires, et surtout la titularisation de tous les enseignants contractuels pour les trois paliers d'études, que ce soit le primaire, le moyen ou le secondaire». Par ailleurs, Mme Marouf a insisté sur les conditions de travail difficiles auxquelles font face les enseignants contractuels, puisque «à part ceux de la wilaya d'Alger, les contractuels des autres wilayas ne reçoivent jamais leur paie à temps». A titre d'exemple, les contractuels de l'enseignement qui travaillent au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou «n'ont pas perçu le moindre sou depuis quatre années d'exercice, et se voient à l'occasion toujours obligés de puiser ailleurs pour subvenir à leurs besoins quotidiens», alors que dans la wilaya de Béjaïa, et toujours d'après la représentante syndicale, il demeure que les contractuels n'ont pas reçu de fiches de paie depuis trois ans. Un problème dont ne sont pas exclues toutes les autres wilayas du pays, «où l'on dénombre une moyenne d'un an de retards dans le payement des enseignants contractuels» a toujours insisté Mme Marouf. Notre interlocutrice qui n'a pas manqué à l'occasion de souligner la multitude de difficultés qui font face aux enseignants contractuels fait part du fait que «ceux-ci ne sont pas rémunérés pendant les congés d'été, puisque leurs contrats s'arrêtent à chaque fin d'année scolaire et ne reprennent qu'en septembre». A priori, la syndicaliste a insisté sur un fait insolite qui se résume dans le refus de tout congé de maternité aux enseignantes contractuelles, qui sont mises devant le fait accompli de perdre leur poste en cas d'accouchement. Alors que les congés de maladie de plus de quinze jours sont interdits pour les contractuels, qui sont des fois obligés de travailler même avec un plâtre, suite à des fractures anodines. Ce qui en dit long sur le calvaire quotidien auquel sont confrontés les enseignants contractuels.