Deux mouvements de protestation ont été organisés, hier matin, dans la ville des Genêts. Le premier a été initié par le Snapap et le second par l'Unpef. Ils étaient nombreux, hier, les travailleurs de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou qui ont pris part au sit-in auquel avait appelé la coordination universitaire du syndicat Snapap pour protester contre la décision de ponctions sur salaire, de trois jours pour certains et quatre pour d'autres, suite à une grève qu'ils ont observée récemment. Pour les représentants des travailleurs qui se sont succédé au micro, “cette mesure de ponction sur salaire démontre, on ne peut plus clair, le peu d'égard que le recteur de l'université a pour le personnel administratif et technique qui n'a fait, à travers sa grève, qu'exprimer son ras-le-bol devant la misère salariale, la non-prise en charge de leurs problèmes : logement, formation, carrière… et, surtout, la mauvaise gestion de l'université de Tizi Ouzou”. Montrant, tous, d'un doigt accusateur le recteur de l'université de Tizi Ouzou, les syndicalistes du Snapap ajouteront que “le recteur s'inscrit totalement dans la politique des pouvoirs publics tendant à réprimer les syndicats autonomes et à les diviser”. Pour eux, cette politique de division trouve, d'ailleurs, une explication claire dans le fait que les fonctionnaires sont injustement ponctionnés alors que cette mesure n'a pas été appliquée pour les enseignants qui ont suivi le mouvement de grève du Cnes sous prétexte qu'elle avait un caractère national. “À travers sa démarche, le recteur a démontré tout son mépris à notre égard”, ont encore ajouté les représentants du Snapap qui estiment que “l'université a grandement besoin d'un changement au niveau de ses hommes et de ses méthodes de gestion opaques, dépassées et archaïques”. Des dizaines d'enseignants et de travailleurs de l'éducation affiliés à l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation ('Unpef ) ont observé, hier, un sit-in devant le siège de la wilaya de Tizi Ouzou. Cette action, qui fait suite au conseil national, tenu le week-end dernier à Alger, est motivée essentiellement par le non-aboutissement des rencontres avec le ministre de l'Education nationale. Ainsi, l'augmentation des salaires, la révision du statut particulier, la retraite à 100% et l'intégration des corps communs dans le statut de l'éducation sont autant de revendications restées sans satisfaction. Pour l'Unpef, la tripartite n'est pas le cadre adéquat pour discuter le dossier des salaires. Mais, c'est, sans doute, l'intégration des corps communs dans le statut de l'éducation qui retient le plus l'attention des protestataires. Hier, les syndicalistes rassemblés devant le siège de la cité administrative en ont fait leur cheval de bataille. Les slogans du syndicat ont été repris sur des banderoles accrochées au portail du siège de la wilaya. Le premier responsable de l'Unpef à Tizi Ouzou, en l'occurrence M. Sarni, a réitéré, hier, dans une prise de parole improvisée, les revendications de son syndicat. Il a appelé les enseignants à plus de mobilisation pour faire aboutir leurs doléances. C'est pratiquement le même discours servi par Sarni lors d'un point de presse animé au siège du syndicat à l'académie. S. LESLOUS