Abordant hier au forum d'El Moudjahid le sujet du hadj, qui reste menacé par la pandémie de la grippe porcine, le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, Bouabdallah Ghlamallah, indique que «l'Algérie ne peut pas prendre une décision individuelle quant à l'annulation ou non du hadj de cette année». La décision sera prise au sein de la Conférence islamique, mais la prudence reste de mise». Quant à la Omra, le ministre ne voit pas d'inconvénients quant à envoyer les personnes intéressées accompagnées évidemment des mourchidine et de médecins. Selon l'invité d'El Moudjahid, les biens des waqfs récupérés l'année dernière sont estimés à 100 millions de DA alors que l'année d'avant, ils ont été de 600 millions. Précisons que les deux tiers du foncier de la région Centre sont des bien des waqfs, le ministre se dit non satisfait des waqfs récupérés. Il espère en récupérer davantage tout en reconnaissant que «cette question est très complexe». Il affirmera, en outre : «Je ne peux pas dire que tous les biens des Wakfs seront récupérés dans quelques années, mais ils seront quand même récupérés un jour ou l'autre». A signaler que 25% sont mobilisés dans la réhabilitation et la restauration des mosquées. S'agissant de la Zakat dont le montant collecté sera rendu public au mois d'octobre prochain, Ghlamallah prévoit un taux élevé par rapport à l'année précédente vu l'importance de la récolte agricole enregistrée cette année et la confiance accordée par les citoyens au fonds de la Zakat. Au sujet des évangélistes, l'invité d'El Moudjahid dira qu'«ils n'ont aucun lien avec le christianisme, mais ce sont des sectes qui veulent semer la pagaille dans la société. Je les ai toujours assimilés aux terroristes». Il estime toutefois que «l'Algérien doit vivre sa liberté de culte consciemment». Dans ce même ordre d'idées, Ghoulamallah rappelle que la loi algérienne n'interdit pas l'exercice des cultes religieux. Il affirme que «la religion juive est pratiquée en Algérie conformément à la loi algérienne. L'association juive dont a parlé dernièrement la presse nationale existait avant même la période coloniale. Elle exerce dans le cadre de la loi». Le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs affirmera par ailleurs que l'instauration d'un mufti de la République relève «exclusivement» des prérogatives du président de la République. Le ministère des Affaires religieuses procédera prochainement à la création d'une institution permanente du Coran. Elle se chargera notamment de délivrer les autorisations aux calligraphes, d'édition, de correction et de distribution du saint Coran.