Afin de mettre un terme à l'anarchie qui caractérise l'activité commerciale au niveau de la capitale, notamment au niveau des marchés et des magasins proposant des produits de large consommation, le ministère du Commerce, avec la contribution de la Direction de contrôle des prix (DCP) de la wilaya d'Alger est déterminé à contrecarrer cette situation en lançant sur le terrain des équipes d'inspection pour s'enquérir du déroulement de l'activité, et surtout si elle se fait selon les normes requises. La principale mission de ces équipes consistera à mettre au courant les commerçants de la nouvelle directive qui les oblige à afficher les prix des différents produits exposés à la vente. La seconde tâche des effectifs mobilisés se résume en la vérification de la qualité des produits, surtout en cette période de chaleur, où, faute de contrôle régulier, des commerçants mettent en vente certains produits avariés. D'après une source bien informée, cette nouvelle directive vient mettre de l'ordre au niveau du marché où le consommateur est le seul pénalisé, et dorénavant, tous les magasins doivent afficher les prix des produits mis en vente, et cela arrangera les deux parties, clientèle et commerçants. Notons par ailleurs que ce volet est plus que jamais pris au sérieux par la tutelle qui a tenu à informer les gérants de magasins par le biais des agents de contrôle que toute infraction sera sanctionnée par une amende assortie de fermeture des locaux. Les commerçants entre crainte et appréhension Pour connaître la réaction des premiers concernés par rapport à cette décision, nous avons rendu visite à des commerçants au niveau de la commune de Dely Ibrahim. La première constatation, c'est que les réactions riment entre crainte et appréhension. «Il est vrai que cette décision était attendue, du fait que la plupart des commerçants présentaient des produits sans afficher les tarifs, surtout pour nous, vendeurs de fruits et légumes, ce qui a provoqué le mécontentement de la clientèle», dira Malek, tout en expliquant que récemment, il avait reçu des agents de contrôle qui l'ont sommé d'afficher les prix de tous les produits. «Après cette visite, nous sommes obligés d'appliquer les ordres pour éviter toute sanction», poursuivra-t-il. En revanche, Samir, poissonnier, ne cachera pas sa crainte quant à cette directive, car selon lui, «afficher les prix est une bonne chose, mais elle va nous faire perdre notre clientèle, car beaucoup de gens estiment que le poisson que nous proposons est cher, ce qui ne va pas faire notre affaire».