Photo : Slimene S. A. A l'approche de la saison estivale, la Direction du contrôle des prix (DCP) d'Alger se prépare à mettre en œuvre un programme d'action élaboré par sa tutelle, le ministère du Commerce. Ce programme couvre également le mois du Ramadhan. Pour la DCP, il s'agit de faire face aux aléas de la densification de l'activité commerciale durant ces deux périodes avec tout ce que cela implique comme multiplication des commerces informels et des risques sanitaires.Selon un cadre de la DCP, l'objectif est de réduire les risques alimentaires, sécuriser les produits, réduire le commerce informel, assainir le commerce extérieur, faire respecter la concurrence et surtout contrôler les prix des produits de large consommation. Toutefois, ces missions s'avèrent difficiles. Et pour cause, la DCP ne dispose que de 200 agents pour contrôler 170 000 commerçants qui activent dans le grand Alger. N'empêche, durant l'exercice précédent, la direction a multiplié par cinq le nombre d'interventions. Ainsi, de 25 000 réalisées en 2008, leur nombre est passé à 119 000 en 2009. Pour Malek Kemmache, directeur adjoint de la DCP, cette hausse est le fruit d'un programme de redéploiement des services sur le terrain. Et rien que durant le premier trimestre de l'exercice en cours, la DCP a enregistré 28 122 interventions. Résultat : 6 686 commerçants ont été sanctionnés par des PV pour diverses infractions. Ses contrôles ont généré un montant de plus de 129 millions de centimes notamment pour défaut de facturation. Les agents de la DCP ont également relevé des majorations illicites des prix de produits subventionnés tels que le pain, la farine, le lait, la semoule, le gaz butane et le carburant. Les inspecteurs ont saisi 91, 379 tonnes de divers produits pour une valeur de plus 2,2 milliards de centimes. En outre, la DCP a proposé à la wilaya la fermeture de 327 magasins pour différentes infractions. Par ailleurs, la DCP a transmis ces trois derniers mois 5207 dossiers au parquet et 534 commerçants sanctionnés ont préféré payer des amendes pour éviter des poursuites judiciaires. Et si les responsables de la DCP affirment que le taux des infractions a diminué, le défaut d'hygiène et d'affichage des prix est toujours omniprésent chez la majorité des commerçants. Et selon M. Kemmache, plusieurs requêtes ont été établies par les citoyens dénonçant des activités commerciales illicites. «Ses plaintes facilitent la tâche des inspecteurs de contrôle du commerce et des prix pour agir rapidement afin de débusquer ces commerçants activant illicitement », estime le directeur adjoint pour qui la loi en vigueur sur le commerce donne le droit aux contrôleurs de la DCP d'intervenir librement dans le cadre de leur mission, avec le concours des services de sécurité si la mission le nécessite.