Les résultats des analyses des échantillons d'eau de mer prélevés dans le périmètre des plages à proximité de Chatt El Hillal, Terga, Mordjane, Sassel, écartent la piste de la présence d'algues nocives ou toute autre matière organique dissoute ou en suspension. Ces analyses effectuées par le laboratoire scientifique régional d'Oran n'ont pas détecté de substances nocives et ont conclu que l'eau analysée s'est révélée saine et normale, selon le rapport adressé aux autorités de la wilaya. Ces résultats sont d'ailleurs corroborés par l'Observatoire national de l'environnement et du développement durable (ONEDD), qui précise dans un autre rapport d'analyse que la température de l'eau est stable à 26 degrés, sa couleur et son odeur sont normales, et les quantités de PH (phosphore) 8,21 et d'oxygène dissous sont dans les normes. Ces conclusions confirment donc qu'il n'y a pas de pollution chimique et la flore et la faune n'ont subi aucun dégât. Les signes observés (toux, gêne respiratoire, yeux larmoyants), chez les nombreux estivants mèneraient donc vers une autre piste, celle de la pollution atmosphérique par un produit volatile à dissipation éolienne (par les vents). Cette hypothèse paraît tout de même plausible quand on sait que des habitants de ces régions, qui ne s'étaient pas baignés en cette journée, avaient présenté les mêmes signes et les mêmes symptômes. Une équipepluridisciplinaire dépêchée par le ministère de l'Environnement et du Tourisme avait pu constater cet état de fait qui avait touché aussi bien les baigneurs que ceux qui n'étaient pas entrés en contact avec l'eau ce jour-là. C'est ce qui pourrait signifier que ce phénomène est le résultat d'une probable opération de dégazage par un navire de gros tonnage, qui transportait un produit toxique, du chlore, du souffre ou tout autre produit volatile et dangereux. Les émanations de gaz de cuves de pétroliers occasionnent rarement de telles conséquences en cas de dégazage. Il s'agirait probablement d'une cargaison de produits chimiques, livrée pas très loin de la côte par un bateau qui, au retour, se serait débarrassé des résidus chimiques sous pression, au large de Aïn Témouchent. L'enquête entamée par la police judiciaire permettra sûrement d'aboutir aux éléments déclencheurs de ce phénomène qui, fort heureusement, n'a pas eu de conséquences dramatiques et n'a pas influé sur l'afflux des estivants vers les plages féériques de cette région du pays.