Enigme n La seconde alerte qui a gâché cette fête de l'été, en plus de la canicule que l'on sait, a été la curieuse maladie respiratoire qui a contaminé 163 baigneurs sur la côte témouchentoise, il y a quelques semaines et plus de 200 autres sur le littoral de Boumerdès. Cette soudaine maladie, aussi curieuse qu'inattendue, d'autant plus grave qu'indécelable, faisait encore plus peur aux touristes et aux estivants. Singulièrement toutes les victimes se plaignaient des mêmes maux, à savoir une rhinite aiguë, une rougeur anormale de la peau et surtout des difficultés à respirer. La confusion a été telle dans cette affaire que des mères de famille ont fait examiner leurs enfants qui n'étaient pas atteints. Par précaution, par acquis de conscience. Le plus troublant est que ce phénomène n'a touché que trois plages (L'Etoile, Targa et Chatt El-Hillal) sur les 12 que compte Aïn Témouchent. Plus singulier encore, des estivants qui s'étaient baignés le même jour et à la même plage ont été épargnés par la contamination. Nous assisterons 48h plus tard aux mêmes manifestations d'allergie sur les plages de Boumerdès où, cette fois, plus de 200 baigneurs se plaindront des mêmes maux et des mêmes symptômes. Et le plus incompréhensible est que le reste du littoral, que ce soit à l'est de Témouchent ou à l'ouest de Boumerdès, a été épargné. Il y a forcément une explication logique, scientifique et rationnelle à tout ce qui arrive. Des prélèvements d'eau de mer seront analysés en laboratoire et le résultat est quand même mitigé. On a parlé d'une toxine sans jamais dire laquelle, on n'en saura pas plus sur son origine, son degré de toxicité et encore moins sur sa présence aussi bien à Témouchent qu'à Boumerdès. Nous aurions aimé comprendre ce qui s'est réellement passé sur ces berges, pourquoi, par exemple, des baigneurs ont été contaminés et d'autres pas, s'agissant de la même plage, pourquoi certaines rives ont été touchées et pas d'autres sachant que cette toxine, quel que soit son nom, est scientifiquement incapable de faire elle-même la sélection de ses victimes. A défaut de répondre à toutes ces questions, les tests demeurent imparfaits, incomplets et généralistes. La vox populi, sous l'émotion, a accusé à tort et sans preuve le projet du Medgaz près de Témouchent, un mystérieux bateau qui se serait délesté involontairement de son mazout et même, tenez-vous bien, des méduses géantes qui se seraient trop rapprochées de nos côtes. Le dérèglement climatique ayant comme toujours bon dos…