Qui est concerné par le nouveau fonds d'investissement d'Etat ? Aucune explication n'a été donnée aux opérateurs économiques depuis l'annonce de la création de ce fonds, en février, par le président de la République. Un appel vient d'être lancé, marquant le caractère urgent des aspirations des opérateurs qui restent dans l'expectative. «Les ambiguïtés doivent être levées», estime M. M'henni, président de la Confédération des industriels et producteurs algériens (Cipa), contacté hier. La Cipa, qui réagit aux récentes déclarations du ministre des Finances, Karim Djoudi, sur le financement des PME, souhaite avoir des détails au sujet des secteurs concernés et le type d'entreprises éligibles au financement du fonds. «Des réponses claires doivent être fournies pour apaiser les incompréhensions des uns et des autres», indique un communiqué de la Cipa portant sur la question. La confédération patronale note qu'«il n'est pas certain que tout le monde soit concerné par le fonds». D'ailleurs, la Cipa n'écarte pas «une discrimination qui mettra fin aux espoirs des opérateurs économiques», particulièrement ceux de la Cipa qui ont pourtant fermement soutenu les réformes engagées. La revendication de la Cipa porte sur la possibilité d'élargir le champ de ce fonds aux entreprises victimes de la décennie noire, de la dévaluation du dinar, des différentes réformes engagées par l'Etat au cours des précédentes décennies et continuent de faire face aux lourdeurs administratives et à la mauvaise gouvernance et autres entraves. «Le résidu du tissu industriel qui a survécu à la décennie noire ne s'est pas empêché de manifester son inquiétude sur la place qui lui revient dans l'autre volet de décisions prises en matière de relations des PME/PMI avec les banques», souligne le communiqué de la confédération. Les entreprises «doivent-elles se considérer partie prenante : les PME/PMI qui ont existé dans le passé et qui ont contribué à l'édification et au développement économique post-indépendance ?», s'interroge la Cipa. Plus loin, l'on se demande s'il s'agit «des mesures touchant uniquement la promotion de nouvelles activités dans le cadre de la concrétisation de 200 000 nouvelles PME et la création de 3 millions d'emplois, prévus dans le cadre du plan quinquennal 2009-2014».