Au bord de l'asphyxie depuis des lustres, en témoigne le nombre de bateaux en rade, le port d'Alger va se désengorger à la faveur des nouvelles mesures annoncées par le ministère des Transports. Les services des douanes vont aussi devoir travailler 24h/24 et 7j/7 non seulement pour faciliter les opérations de dédouanement mais aussi pour renforcer le contrôle des marchandises qui entrent en Algérie. Le port s'est doté, apprend-on, de 4 nouveaux scanners à cet effet. Ainsi les marchandises non conteneurisées ne seront plus déchargées au port d'Alger, dans le but principalement d'assurer une meilleure fluidité à ce dernier qui assure le transit de la moitié du commerce algérien hors hydrocarbures. Hormis les ports de Djendjen, Ghazaouet et Mostaganem retenus selon le dernier communiqué du ministère des transports pour réceptionner les navires car-ferries, où vont donc «atterrir» ces marchandises ? Les autres ports d'Algérie devraient eux aussi être mis à l'épreuve, mais il n'en demeure pas moins, selon des sources douanières, que nous apprenons la relance des ordres de transfert de marchandises vers les entrepôts publics. Cela dans le but de permettre un meilleur contrôle de la marchandise. Dans cette optique, les transitaires en douane dont le corps a fait l'objet tout récemment d'une opération d'assainissement seront soumis, apprend-on également, à un nouveau cahier des charges. L'opération de retrait des cahiers des charges a déjà débuté auprès de la direction générale des douanes. Ce nouveau «réaménagement» au sein des transitaires a pour objectif d'organiser ce métier qui a été caractérisé, nous dira notre source, par une «certaine anarchie», ainsi que celui des déclarants en douane qui «permettrait ainsi de mettre un terme aux différents dépassements constatés par le passé». Notre source nous a indiqué que des contrôles inopinés seront désormais effectués sur les lieux où les marchandises sont entreposées. «Une fois passées au scanner, les marchandises atterrissent dans divers entrepôts. Les services des douanes peuvent alors procéder à des visites inopinées pour effectuer des contrôles de qualité et de conformité de la marchandise avec celle déclarée», nous a affirmé notre source, précisant que des agents seront formés à cet effet. «Des sanctions sont prévues en cas de dépassements», ajoute-t-elle. Ainsi, en plus de permettre le désengorgement du port d'Alger, les nouvelles mesures du ministère qui entreront en vigueur le 1er octobre, ainsi que la disposition des douanes algériennes à jouer un rôle prépondérant dans la relance de l'activité économique du pays, c'est plutôt la rigueur et la sérénité dans la gestion qui sont recherchées ici, via un contrôle renforcé de la marchandise.