Décidément, le passage de l'Algérie au week-end semi-universel, qui a été approuvé en Conseil des ministres lors de sa dernière réunion du 21 juillet et dont la mise en application est programmée pour le 14 août, constitue le sujet d'actualité. Mais la principale curiosité de la population est de connaître les nouveaux changements. Cette nouveauté a été élaborée pour un motif économique afin de remettre l'Algérie en adéquation avec l'économie de marché. Bien que les Algériens se sont habitués à l'ancien rythme, soit un repos tous les jeudis et vendredis, ce «décalage universel» apportera quelques changements en matière d'habitudes. Surtout qu'à partir du 14 août entrant, les jeudis seront des journées de travail, et non de repos. Pour connaître les préparatifs des instances concernées par rapport à ce nouveau processus, nous avons sollicité, notamment, les assemblées communales pour s'enquérir des préparatifs à cette transition. D'autant plus que ces établissements sont très fréquentés par les populations. Sur ce point, le président de l'Assemblée populaire communale d'Alger-Centre, Tayeb Zitouni, nous informera qu'«après l'annonce de cette décision, les assemblées communales sont dans l'attente des directives de la part du gouvernement pour les appliquer à le lettre». Interrogé sur les probables changements que vont connaître les systèmes de fonctionnement des communes, notre interlocuteur précisera qu'«aucune disposition ne sera entamée car il n'y aura aucun changement, sauf que le repos hebdomadaire sera décalé du jeudi-vendredi à vendredi-samedi, donc la semaine débutera le dimanche au lieu de samedi, et nous allons nous adapter sans aucun problème». Le rythme restera le même pour les banques Etant donné que ce passage au week-end semi-universel s'est fait pour des raisons purement économiques, lequel est à l'origine, d'après des experts, de pertes annuelles estimées à 800 millions de dollars, ce secteur en question connaîtra certainement des changements. Puisque, selon le communiqué du Conseil des ministres, «les secteurs d'activité en contact direct avec la population (banques, communes, postes), de plus en plus d'entreprises économiques privées ou mixtes organisent le repos hebdomadaire de leurs personnels pendant les journées de vendredi et samedi». En revanche, les banques font partie des rares concernés par cette nouvelle modification, comme nous l'a expliqué le délégué général de l'Association des banques et des établissements financiers (Abef), Abderrahmane Benkhalfa. Il dira à ce sujet que «pour les banques, rien ne changera ; en revanche, le changement touchera les autres secteurs». Dans ce même contexte, il soulèvera que cette phase de transition introduira une harmonie sociale. D'autant plus qu'il apportera des effets positifs sur le plan économique, telle la diminution des coûts des investissements. «En plus de ces importants avantages, le week-end universel contribuera d'une manière remarquable à amplifier le niveau de productivité», conclura Benkhalfa. En tout cas, ce passage au rythme universel, bien qu'il soit un peu étranger aux habitudes du citoyen algérien, aura un impact considérable sur l'aspect économique, et ce, pour éviter les pertes du passé.