Après les Emirats arabes unis et le royaume de Bahrein, c'est au tour de la République islamique du Soudan d'opter pour un week-end semi-universel. En effet, les jours de repos hebdomadaire au Soudan seront observés, à partir du 26 janvier, les vendredi et samedi. Le gouvernement soudanais, en réunion sous la présidence de Omar El Béchir, a décidé d'aménager deux jours de repos hebdomadaires vendredi et samedi. Une décision qui constitue une grande avancée vu la nature du système politique conservateur qui règne dans ce pays. En revanche, cet aménagement ne peut que relancer le débat en Algérie dont le gouvernement continue à ignorer les multiples appels émanant des opérateurs économiques, du Conseil national économique et social (CNES), des partis politiques et de la centrale syndicale en vue d'un retour rapide au week-end universel. Il y va en effet de l'intérêt économique du pays. Au plan financier, les retombées négatives du passage, en 1976, au week-end algérien (jeudi et vendredi) sur l'économie nationale ne sont plus à démontrer. Les études faites jusque-là sur le sujet avancent le chiffre de 5 millions de dollars de manque à gagner par jour pour l'Algérie. L'Algérie est désormais le dernier pays du Maghreb à avoir une semaine de trois jours d'activité économique pleine pour ses échanges avec l'étranger (lundi, mardi et mercredi). Les pays voisins, le Maroc et la Tunisie, et depuis 2005, la Mauritanie, ont tous opté pour le week-end universel. Des pays arabes et musulmans, connus pourtant pour leur conservatisme, ont tranché cette question loin de toute idéologie et par pragmatisme économique. Ils ont adopté un nouveau week-end pour se rapprocher des congés hebdomadaires en vigueur en Occident et dans d'autres pays. Leurs gouvernements ont décidé que les jours de congé hebdomadaire dans le secteur public seraient vendredi et samedi, au lieu de jeudi et vendredi, dans un souci d'alignement sur les marchés internationaux. Les arguments nationaux sont suffisamment valables dans ce cadre. Certaines sociétés de droit algérien, à capitaux nationaux ou étrangers, ont instauré par souci de rentabilité et d'efficience économique non pas le week-end universel, mais semi-universel, dans sa version arabo-musulmane du vendredi-samedi. Les experts s'accordent à reconnaître que cette transition hebdomadaire permettrait de progresser vers le week-end universel de samedi et dimanche. L'économie algérienne perd en effet quatre jours de travail par semaine dans ses rapports économiques et commerciaux avec ses partenaires étrangers.