Dans le but de valoriser certains produits agricoles du terroir, le ministère de l'Agriculture et du Développement rural lance un programme qui consiste à les protéger du commerce illégal et à les différencier des autres produits importés, de façon à reprendre le label national de chaque produit. Contactée par nos soins, la cellule de la communication du ministère de l'Agriculture nous précise que ce programme ciblera plus particulièrement la datte Deglet nour de Tolga, l'abricot de Ngaous, l'artichaut de Relizane, l'agneau Hamra de Naâma et l'ail d'El Harrouch. Ce programme consistera à déceler dans un premier temps les caractéristiques des produits en question. A savoir leurs propriétés physiques, chimiques et gustatives. Ce qui relèvera d'un travail purement scientifique qui se fera dans des centres de recherches, d'après la même source. «Ces produits agricoles ont leurs spécificités dans le monde entier. Leurs composantes chimiques relatives au climat et à la qualité du sol font leur particularité», explique Hakim Chaouchi, chargé de la communication au ministère de l'Agriculture, qui cite comme exemple l'abricot de Ngaous : ce produit cultivé à Djelfa qui n'a nulle part ailleurs d'analogue et dont la qualité pourrait changer intégralement s'il est cultivé dans une autre région. Il précise que cette opération servira à retrouver le label algérien qu'on a perdu. Ce programme a pour objectif, dans un second temps, de protéger les produits qui subissent une transformation, tels que l'huile d'olive. Et ce, de façon à retrouver leur label également. Il s'agit de protéger le terroir, selon notre interlocuteur, qui estime qu'il est très déplaisant de trouver notre huile d'olive commercialisée «sous la table» à l'étranger sous le label d'un autre pays. Deglet nour subit souvent le même sort, depuis quelque temps. D'où la nécessité de lutter contre l'exportation informelle. C'est d'ailleurs le troisième volet de cette opération. Ainsi, grâce à ce programme de labellisation, qui «mettra en valeur» les produits appartenant à notre terroir, le consommateur - algérien ou étranger - reconnaîtra sans faute par un étiquetage spécial un produit purement algérien. «Et ce qui est important de retenir c'est que cette opération nous permettra d'éviter les pertes économiques actuelles», précise M. Chaouchi. La réalisation en cours Quant à la réalisation de ce projet, le ministère de l'Agriculture œuvre actuellement pour un arsenal législatif concernant ce dossier. Autrement dit, le ministère travaille pour la mise en œuvre des procédures de délivrance et de reconnaissance des labels. Cette première étape nécessite énormément de temps et de rigueur, selon notre source. A savoir l'identification et la classification des variétés aux qualités notoires. «C'est la raison pour laquelle que nous n'avons pas encore de date précise quant à la réalisation de ce programme de labellisation», conclut notre interlocuteur.