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De nombreux indices pour un SNMG à 15 000 DA Tripartite
«Cette augmentation est tributaire de trois facteurs !»
«Des mesures d'accompagnement des entreprises sont impératives pour la réussite de cette revalorisation !»
Bien qu'annoncée par le président de la république lors de sa campagne électorale, la révision à la hausse du SNMG est, notent des experts, possible mais tributaire de certaines précautions afin de «ne pas accuser un déficit budgétaire».C'est ce qu'ont affirmé certains économistes et autres acteurs économiques qui, en filigrane et d'une manière très subtiles, ont prôné la prudence. M. Lamiri, économiste«Cette augmentation est tributaire de trois facteurs !»Contacté par téléphone, Lamiri Abdelhak, économiste, a indiqué que la révision doit être similaire au taux d'inflation qui est de l'ordre de 4,5%. Il donnera toutefois des indications sur la faisabilité de cette mesure en précisant que «la révision qui devra être décidée en tripartite doit prendre en compte 3 facteurs, à savoir le taux d'inflation, la productivité qui selon lui est stagnante et le taux de croissance qui est, actuellement de l'ordre de 4% du fait de l'injection de ressources par les pouvoirs publics». M. Lamiri suggérera une révision justifiable économiquement et qui ne dépasserait pas le taux d'inflation, sans quoi «notre économie ressentira un déficit budgétaire conséquent et les pouvoirs publics se verront dans l'obligation de puiser des fonds des réserves de changes». Autrement dit, il précisa que «le taux situé entre 7 et 9% d'augmentation des salaires est possible mais au-delà de ce taux, les répercussions seront ressenties par notre économie». Il finira par souligner la nécessité de la mise à niveau de l'administration pour permettre un meilleur management qui fait défaut en Algérie. M. Marrakech, président du patronat«Des mesures d'accompagnement des entreprises sont impératives pour la réussite de cette revalorisation !»Bien au fait des questions économiques, M. Merakeche a positivé en affirmant la faisabilité de cette revalorisation. Toutefois, ce dernier qui était hier l'invité de la chaîne 3 a insisté sur les mesures d'accompagnement des entreprises (point nodal pour la révision en question) pour que cette augmentation soit positive et pour que la productivité atteigne le niveau requis. Néanmoins, ce dernier estima que cette mesure tendant à revaloriser le pouvoir d'achat n'est possible que si les pouvoirs d'achat boostent les entreprises nationales en leur procurant diverses formes de soutien. Il indiqua que «la crise actuelle n'empêche pas les pouvoir publics de relever les salaires et, dans ce sens, une commission s'attelle à l'élaboration d'un document qui sera présenté lors de la prochaine tripartite». Une revalorisation en phase préliminaire Il est à rappeler que le SNMG actuel qui est de l'ordre de 12 000 da bute sur un problème d'application tant il est vrai que bon nombre d'entreprises se refusent à le mettre en œuvre pour de multiples raisons. Bien que la date de la tripartite n'ait jamais été arrêtée, le ministre du travail devait affirmer que cette revalorisation sera mise en œuvre après finalisation et adoption des statuts particuliers. «La revalorisation du SNMG sera discutée au niveau de la tripartite avec les parties concernées. Le régime indemnitaire aussi avec son impact direct sur la revalorisation de tous les salaires des travailleurs de la fonction publique. Et ce, après que les statuts particuliers soient adoptés et finalisés», a précisé le ministre. Pour ce qui est de la tenue de cette tripartite, aucune date n'est encore arrêtée. Il convient de rappeler que le SNMG a fait l'objet de plusieurs revalorisations après qu'il eut atteint 2500 da en 1991. Il passera à 3500 da en 1992 puis à 6000 da suite à l'application des trois tranches (de 4000 à 4800 DA à partir du 1er mai 1997, de 4800 DA à 5400 DA à partir du 1er janvier 1998, de 5400 à 6000 DA à partir du 1er septembre 1998). Pour l'heure, les citoyens sont dans l'expectative et espèrent vivement cette augmentation qui sera salutaire pour leurs bourses.