La prochaine tripartite se tiendra «début décembre, peut-être le 3», a annoncé hier Boualem Merakech, président de la Confédération algérienne des patrons (CAP). «Nous avons reçu deux propositions du gouvernement concernant la date de la prochaine tripartite. La décision sera prise dans les prochaines 48 heures», affirme sur les ondes de la radio nationale le patron de la CAP. Le choix devra porter sur deux dates, à savoir le jeudi 3 ou le samedi 5 décembre. Abordant l'ordre du jour, il a déclaré que les organisations patronales sont en concertation pour arrêter les questions qui seront examinées lors de cette réunion avec le gouvernement et le syndicat. Le ministre du Travail et des Affaires sociales avait proposé un ordre du jour de trois points : la révision à la hausse du SNMG, les allocations familiales et les mutuelles. Pour Boualem Merakech, les patrons sont à priori d'accord pour une revalorisation du SNMG, mais sous des conditions. Les patrons veulent lier cette révision du salaire minimum garanti à la productivité. «Nous sommes tout à fait d'accord pour dire qu'il faut impérativement augmenter le SNMG…Il ne suffit pas d'élever le SNMG, mais il faut contrôler aussi l'inflation des prix, sinon toute hausse des salaires sera rapidement consommée par la flambée», précise-t-il. Boualem Merakech a également souligné que les patrons veulent saisir l'occasion de cette tripartite pour finaliser les conventions de branches. Revenant sur la révision à la hausse du SNMG, le patron de la CAP estime que le renforcement du pouvoir d'achat des travailleurs est devenu nécessaire pour une relance de l'appareil productif national. Concernant le montant de cette revalorisation, il a refusé d'avancer un chiffre précis. Des informations circulent sur un possible relèvement du SNMG à 15.000 dinars. La CAP a fait, rappelle-t-on, une proposition au gouvernement pour créer des indices bien définis destinés à ajuster les salaires à l'inflation. Le président de la République avait promis -lors de son discours du 24 février dernier à Arzew -de revaloriser le SNMG pour permettre aux travailleurs algériens de mieux supporter la dernière envolée des prix des denrées alimentaires.