Les élections (celles du président et des membres du comité exécutif) du Comité olympique algérien auront lieu avant le 31 octobre. C'est la date limite qui a été fixée par le Comité international olympique, qui ajoute qu'il pourrait reporter cette date à avant le 31 décembre si les deux parties concernées par ces deux scrutins ne s'entendent pas. Les deux parties en question sont, d'une part, les membres actuels du comité exécutif ainsi que le secrétaire général de l'instance olympique, et de l'autre, un certain nombre de présidents de fédérations olympiques. Leur point de divergence est lié à la désignation du président de la commission électorale, composée de deux membres de chacune des deux parties. Les premiers proposent que cette mission soit dévolue à un ex-cadre du ministère de la Jeunesse et des Sports, dont l'attitude de neutralité ne se discute pas, à savoir Hamid Oussedik, qui avait eu à présider la commission des observateurs neutres chargée du suivi des opérations de renouvellement des directions des fédérations sportives, alors que les seconds veulent que cette présidence échoit à Mustapha Larfaoui, que les premiers refusent, estimant que son rôle dans la crise du COA était partial. Le CIO ne cherche pas à brusquer les choses et veut laisser le temps au temps. En indiquant qu'il était prêt à retarder la date limite jusqu'au 31 décembre, il reste dans les normes des statuts du COA et des dispositions de la charte olympique, qui indiquent que les élections d'un CNO doivent avoir lieu dans l'année qui suit une année des Jeux olympiques. Il n'y a aucune précision de date, ce qui veut dire que ces élections peuvent très bien avoir lieu le 1er janvier ou le 31 décembre. En outre, l'instance internationale olympique veut certainement connaître quelles seront les suites qui seront données à la lettre que son président, le docteur Jacques Rogge, a envoyée le1er mai au ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hachemi Djiar, dans laquelle il lui fixait le 31 décembre 2009 comme date limite pour amender le décret exécutif 05-405 relatif aux fédérations sportives. Cela sous-entend qu'au-delà du 31 décembre de cette année, si le COA n'a pas procédé à ses élections et si le décret n'a pas été amendé, le sport algérien pourrait être suspendu à l'échelle internationale. On imagine d'ici le séisme que cela pourrait provoquer. D'un autre côté, à la suite de certaines correspondances qu'elle a reçues à partir d'Alger et de l'intervention de certaines personnes, la Fédération internationale d'escrime a invité, à Lausanne, le président par intérim, Toufik Chaouch Teyara, et le secrétaire général du COA, Nasreddine Naïdji, à une séance de travail au sujet de la Fédération algérienne d'escrime. Il en est ressorti que cette fédération internationale tient plus que jamais à voir la FAE refaire ses statuts et procéder à de nouvelles élections où la présidente et les anciens membres de cette fédération pourront se porter candidats. Cela veut dire qu'elle continue à ne pas reconnaître la direction issue des dernières élections de la FAE. Et puis il y a le judo qui revient en scène. En effet, jusqu'à présent, on s'en est tenu aux promesses du président de la Fédération internationale de judo, M. Vizer, lors de sa venue en Algérie, promesses selon lesquelles il n'y a aucun problème avec la Fédération algérienne de judo. Or, le COA, nous dit-on, n'a rien reçu de la FIJ, indiquant qu'elle reconnaissait la nouvelle direction de la FAJ. Par contre, il existe bien, nous dit-on, une lettre de cette même FIJ dans laquelle elle disait bien qu'elle ne pouvait pas reconnaître la FAJ tant qu'elle n'aura pas amendé ses statuts.