Ce sont les statuts de cette instance qui permettent une telle démarche. Le Comité olympique algérien tiendra son assemblée générale ordinaire le vendredi 9 janvier 2009, une date retenue par son comité exécutif lors de sa réunion du 20 décembre dernier. Il en profitera pour tenir le même jour son assemblée générale élective. Ces deux événements devaient avoir lieu le 4 décembre dernier mais une semaine avant cette date, le président de l'instance olympique, M.Mustapha Berraf, après concertation avec les membres du comité exécutif, avait décidé de les reporter à une date ultérieure. Il faut revenir au contexte qui prévalait alors, à savoir que le COA avait surpris tout le monde en annonçant que l'assemblée générale ordinaire aura lieu le 4 décembre et que le même jour on procèdera à l'élection d'un nouveau président de l'instance ainsi que celle du comité exécutif. La surprise découlait surtout du fait que cette assemblée générale allait se tenir à un moment où les Fédérations sportives n'avaient pas encore arrêté les dates de leurs AG. La surprise est toujours de mise avec la date du 9 janvier, à un moment où ces mêmes Fédérations en seront encore à présenter leurs bilans. Le jour où le président du COA avait annoncé le report de l'AG du 4 décembre, il avait rédigé un communiqué de presse dans lequel il avait expliqué avoir rencontré le président de la commission des observateurs indépendants chargée de suivre le processus de renouvellement des directions des Fédérations et que c'était dans un souci de sagesse qu'il réagissait de la sorte. En réalité, ce qui pose problème c'est l'application du décret 05-405 relatif aux Fédérations sportives à laquelle le COA n'a jamais cessé de s'opposer car contenant, selon lui, des dispositions qui vont à l'encontre de l'autonomie du mouvement sportif national, à l'esprit de la démocratie et au principe-même qui régit le sport à l'échelle internationale. Il semblerait que lors de son entrevue avec le président de la commission des observateurs indépendants, le président du COA ait eu l'assurance que le décret avait des chances d'être sinon gelé, du moins amendé au niveau des points qui posent problème. Ne voyant rien venir, les responsables du Comité olympique algérien ont, donc, pris la décision de devancer tout le monde. Le COA a sa logique qui estime qu'en 2005, il a été élu par une assemblée générale composée de responsables sportifs qui ne seront plus là s'il venait à attendre la tenue des assemblées générales électives de toutes les Fédérations sportives. Pour lui, ce sont ces responsables qui lui ont donné mandat pour exercer, il paraît normal que cela soit à ces mêmes responsables qu'il rende des comptes et non à des gens qui ne sont pas au courant de ce qui a été accompli, vu qu'ils viennent, à peine, d'être élus. Il a, pour cela, reçu l'aval du Comité international olympique qui suit de près cette affaire algérienne d'autant que lors de sa dernière visite à Alger, le président de l'instance internationale avait eu la promesse de la part des autorités algériennes que le décret sur les Fédérations sportives allait être amendé. En date du 19 novembre 2008, le COA a reçu une missive du CIO dans laquelle ce dernier lui fait savoir que «les comités olympiques nationaux (CNO) sont des organisations autonomes régies par leurs propres statuts, approuvés par le CIO, en accord avec les dispositions de la Charte olympique». L'instance internationale olympique ajoute: «Concernant le point précis des élections au sein d'un CNO, il est de la compétence et de la responsabilité de chaque CNO de décider de la date de son assemblée générale élective conformément à ses statuts et aux dispositions de la Charte olympique qui, en l'occurrence, prévoit simplement que les dirigeants et les membres de l'organe exécutif d'un CNO doivent être élus, conformément aux statuts d'un CNO pour un mandat qui ne dépasse pas quatre ans. Ils sont rééligibles.» La lettre se termine ainsi: «Au vu de ce qui précède, nous vous confirmons, donc, qu'il est de la responsabilité de votre CNO de fixer la date de son assemblée générale élective.» Le COA est conforté dans son action par la loi 04-10 sur le sport qui fait de cette instance, une structure à part dans le mouvement sportif national puisqu'elle est la seule dont on dit qu'elle est régie par ses propres statuts et son règlement intérieur, en conformité avec les dispositions de la Charte olympique. Il faudra bien un jour amender cette loi en faveur de la Fédération algérienne de football qui ne reconnaît que les statuts de sa propre Fédération internationale, la FIFA. Enfin, il y a cette histoire d'élections qui se tiennent le jour de l'assemblée générale ordinaire. Une histoire qui paraît régulière, au regard des statuts du Comité olympique algérien, des statuts approuvés par le CIO, qui indiquent, en leur article 11, que les élections sont un point de l'ordre du jour de l'assemblée générale ordinaire. Du fait de cette nouvelle date, le COA rouvre le dossier des candidatures et fixe la date limite de dépôt au 1er janvier 2009 à 18h00. Pour l'instant, deux candidats se sont déclarés pour celle de la présidence, à savoir MM.Mustapha Berraf et Mustapha Larfaoui.