Le manque d'infrastructures sportives dans la ville de Draâ El Mizan est remarquable. Les jeunes ne trouvent pas un lieu de distraction en ces jours de vacances. Le rétrécissement des champs d'expression dédiés aux jeunes a poussé plusieurs d'entre eux, surtout les étudiants, à choisir d'autres villes côtières, du moins ceux qui ont les moyens pour le faire, afin de pouvoir profiter pleinement du soleil et oublier les pressions d'une longue année d'études. Le stade communal de la ville de Draâ El Mizan subit, ces jours-ci, des travaux pour réceptionner une pelouse de cinquième génération. Ce stade connaîtra certainement une autre dynamique avec le lancement de l'école de formation du club de l'Olympique en football, en cyclisme, etc. Le club phare de la région l'ESDEM, en l'occurrence, sera aussi présent en force avec le but bien précis d'accéder en championnat supérieur. Le mouvement associatif est en état d'hibernation, seule l'association culturelle Taneflit n'Tmazight qui a son siège dans la ville de Draâ El Mizan continue de dispenser des cours de musique et assurer d'autres activités telles que le prêt de livres aux jeunes. Sur un autre plan, il est utile de signaler que les travaux de réfection de la salle omnisports sise de Draâ El Mizan sont remis aux calendes grecques. Pourtant, selon nos sources, la DJS lui a débloqué une enveloppe financière conséquente de 500 millions de centimes pour son démantèlement au début de l'année en cours. Selon le constat établi sur place, les travaux ne sont pas amorcés et la structure continue de subir les effets de dame nature. Les hivers qui se sont succédé depuis maintenant quatre années sur ce qui reste de cette salle ont laissé des séquelles sur son visage morne qui continue de dénaturer son entourage. Un terrain jouxtant cette salle connaît une affluence record surtout en fin de journée. C'est le seul espace qui permet aux jeunes de la ville de s'amuser en jouant à des parties de cafouillage et autres jeux en groupe. Il faut dire qu'après sa destruction par la tempête de neige qui s'est abattue sur la région en janvier 2005, tous les signes nous renseignent sur une structure abandonnée. «Je ne comprends pas pourquoi toute cette négligence. J'évoluais en 1999 dans le club de handball de la défunte salle. Depuis, les dégâts subis en 2005, tout a été bloqué. Même les clubs de karaté ont arrêté toute activité. Néanmoins, certains ont pu trouver un autre lieu d'entraînement. C'est une grande perte pour la jeunesse de la commune. Je me demande justement pourquoi sa restauration a tardé à voir le jour», s'interroge un jeune habitant la ville de Draâ El Mizan. Durant cet été, le loisir qui intéresse les jeunes est bien la musculation et le footing ; deux salles privées sont implantées au niveau de la ville mais restent inabordables pour certains à cause des prix pratiqués : 600 DA le mois, cela ne donne pas accès à tous les jeunes, en majorité des étudiants, pour pratiquer ce sport. Le club de karaté de la ville a réalisé de bonnes performances au championnat national cette année en dépit du manque de moyens, avons-nous appris. Signalons à la fin, la bonne initiative prise par des jeunes des villages de Boufhima et de Maâmar, qui ont organisé en collaboration avec les services de l'APC deux tournois qui leur ont permis d'oublier un peu les tracas de la vie et le poids des journées chaudes.