Une femme est activement recherchée dans le cadre des attentats de l'ETA commis le 30 juillet et avant-hier sur l'île espagnole de Majorque, aux Baléares, rapportaient hier les médias espagnols. El Pais et El Mundo soulignent que les trois attentats de la veille à Palma de Majorque dans deux restaurants et une galerie commerciale ont été provoqués par des engins explosifs cachés dans les toilettes des femmes de ces établissements. Selon El Mundo, plusieurs témoins ont en outre indiqué ces derniers jours avoir vu une membre présumée de l'ETA, dont la photo a été diffusée par la police, près du lieu de l'attentat à la voiture piégée qui avait coûté la vie à deux gardes civils devant leur caserne de Palmanova, le 30 juillet. Les enquêteurs tentaient d'analyser hier les débris des trois engins de faible puissance qui ont explosé à Palma de Majorque après des appels téléphoniques anonymes passés au nom de l'ETA depuis la France. Ils cherchent à établir si ces engins, munis de systèmes de retardement de mise à feu, ont été placés peu avant les attentats ou il y a déjà de nombreux jours, afin d'évaluer si le commando de l'organisation séparatiste basque armée se trouve toujours ou non sur l'île. Un important dispositif policier avait été mis en place à Majorque après l'attentat du 30 juillet pour tenter d'arrêter ses auteurs. Mais les contrôles systématiques des passagers aux départs de l'aéroport et des ports de l'île, ainsi que le passage au peigne fin des innombrables lieux d'hébergement touristique de l'île n'ont pour le moment rien donné. Après l'attentat du 30 juillet, le ministère espagnol de l'Intérieur avait diffusé les photos et identités de six membres de l'ETA particulièrement recherchés, sans leur imputer officiellement tel ou tel attentat. La police cherche également à établir si une quatrième explosion survenue dimanche dans un restaurant de Palma de Majorque, attribuée dans un premier temps par les pompiers à une fuite de gaz, ne pourrait pas avoir été provoquée par un engin explosif.