Deux gardes civils ont été tués jeudi dans un attentat aux Baléares semblant porter la signature de l'ETA, à la veille du 50e anniversaire de l'organisation, et au lendemain d'un attentat attribué au groupe indépendantiste basque qui a fait 64 blessés à Burgos . Carlos Saenz de Tejada Garcia, 28 ans, et Diego Salva Lesaun, 27 ans, ont été tués quasiment sur le coup par l'explosion d'une bombe ventouse placée sous leur véhicule officiel. Une deuxième bombe du même type placée sous un véhicule officiel a été neutralisée dans une autre caserne de l'île de Majorque. L'île très touristique de Majorque, où a eu lieu l'explosion à 14h00 (12h00 GMT), a été temporairement bouclée peu après l'attentat «pour éviter la fuite des terroristes», a annoncé la préfecture en milieu d'après-midi. L'aéroport de Majorque, le troisième d'Espagne en nombre de passagers a rouvert à 17h55 (15h55 GMT) après environ deux heures de fermeture. Les ports de l'île, par où transitent des milliers de touristes par ferries restaient en revanche fermés au trafic en début de soirée, selon l'autorité aéroportuaire des Baléares. Les forces de sécurité ont mis en place dans toute l'île des contrôles renforcés, une opération baptisée «Jaula» (cage en français, ndlr), pour tenter d'interpeller les auteurs de l'attentat. Le roi d'Espagne Juan Carlos Ier a condamné cet attentat, tout comme la Commission européenne et la France. Cet attentat a été commis à la veille du 50e anniversaire de la fondation de l'ETA par des étudiants nationalistes d'inspiration marxiste-léniniste sous la dictature de Francisco Franco. Deux suspects de cet attentat attribué à l'ETA ont été identifiés et sont activement recherchés, a indiqué le journal El Mundo sur son site, citant la préfecture des Baléares. La préfecture des Baléares n'a pas souhaité confirmer cette information, renvoyant sur le ministère de l'Intérieur, qui n'était pas immédiatement joignable. Ce ministère a diffusé vendredi les photos de six membres présumés de l'ETA activement recherchés, sans préciser s'ils étaient soupçonnés des deux attentats successifs de mercredi et jeudi attribués au groupe armé.