Sur les cinq athlètes algériens qui vont participer aux championnats du monde d'athlétisme, qui débutent samedi à Berlin, quatre font partie du groupe entraîné et managé par Amar Brahmia. Il s'agit de Antar Zerguelaïne, Tarek Boukensa, Toufik Makhloufi (1500 m) et Nadjib Manseur (800 m). Il nous parle ici de ce qu'il pense des chances de ses athlètes dans la capitale allemande. Quand avez-vous commencé la préparation pour les Mondiaux de Berlin ? Le début de la préparation exclusivement concentrée sur les Mondiaux de Berlin a eu lieu en octobre 2008. C'est à ce moment là que nous avons pris nos quartiers à Tikjda pour la reprise des entraînements. Et comment se présente-t-elle ? Plutôt bien, nous sommes mis dans les meilleures conditions de travail, sauf que c'est parfois ennuyeux, pas de loisirs, c'est un peu trop calme, mais que voulez-vous ? Que manque-t-il à ce centre pour qu'il puisse rivaliser avec ceux de l'étranger ? Vous savez, depuis que le Comité olympique algérien s'est retiré, on n'évolue pas dans une ambiance faite exclusivement pour les sportifs. Pour tout vous dire, on est plus dans un hôtel que dans un véritable centre de préparation de l'élite. Il y a des manques qu'il va falloir absolument combler si on veut que ce centre serve d'une manière efficace le sport algérien. Il est plus que nécessaire que Tikjda devienne le centre de préparation en altitude pour le sport de haut niveau qui manque tant en Algérie, sinon il n'a rien à envier aux autres centres auxquels vous faites allusion. Etes-vous resté tout ce temps à Tikjda ? Nous avons élu domicile à Tikjda mais ces regroupements sont ponctués de meetings à l'étranger. C'est d'ailleurs de cette façon là que Toufik Makhloufi a pu réaliser les minima du 1500 m puisqu'il se trouvait à Rome au moment du meeting et que nous avions pu l'inscrire. A quelques jours du début des Mondiaux, comment sont vos athlètes ? Si vous parlez de leur santé, cela va bien, hormis Manseur qui continue à ressentir une gêne au mollet. Nous lui avons fait passer une échographie chez le professeur Yaïssi qui n'a rien révélé d'anormal. J'espère que d'ici le début des compétitions cela ira mieux pour lui. La Fédération algérienne d'athlétisme a-t-elle été à vos côtés et vous a-t-elle soutenu ? Vous faites bien de me poser cette question. Ecoutez, de ce point de vue, je me dois de remercier l'ensemble du bureau fédéral et son président pour le soutien qu'ils n'ont cessé de nous prodiguer. Cela fait vraiment longtemps que nous n'avions pas reçu une telle aide de la part de la fédération. C'est simple, presque tout ce que nous avons demandé nous a été accordé. 90% de notre programme de préparation ont été respectés grâce à un tel soutien. J'ajoute que le président de la FAA cherche constamment à avoir de nos nouvelles et me téléphone tous les jours. Enfin, grâce à la fédération nous disposons maintenant de kinés, alors que l'année dernière, par exemple, nous n'avions aucun avec nous. Quels objectifs avez-vous fixés à vos athlètes pour ces championnats du monde ? Pour les moins de 23 ans, comme Manseur et Makhloufi, une qualification aux demi-finales serait un bon résultat. Pour Zerguelaïne et Boukensa, nous visons la finale du 1500 m. Une finale où ils peuvent avoir leurs chances de briller ? Pourquoi pas ? A ce niveau là tout est possible. Vous savez, à Berlin, les plus grands spécialistes du 1500 m seront là et ils sont tous en forme. Il faut, malgré tout, y croire. Quand aura lieu le déplacement du groupe pour Berlin ? Ce jeudi. Dès son arrivée, il est prévu qu'il s'entraîne le soir, à l'heure de la compétition qui débute le samedi. Le vendredi, il y aura une séance d'entraînement et dans la matinée de samedi il y aura un échauffement. Si ceux du 1500 m débutent samedi, Manseur ne sera en piste que le 20 août. Vous partez jeudi pour commencer samedi, n'est-ce-pas un peu court ? Non, c'est parfait. Nous voulons profiter de Tikjda et de l'air vivifiant de la Kabylie jusqu'au bout.